Dans la catégorie des jeux à succès qui s'éternisent jusqu'à n'en plus jamais finir, Assassin's Creed fait office de référence. Ayant commencé par deux grands jeux-vidéos, la saga annonçait son extension en spin-offs avec ce Brotherhood fort sympathique. Loin du niveau hautement élevé du second volet, cet AC 2.5 ajoute toute fois quelques pierres à la mythologie développée par Ubisoft, une mythologie qui trouve ici une nouvelle jeunesse.
Car si le volume précédent permettait d'ajouter une très légère touche de gestion à une quête personnelle et solitaire, Brotherhood ajoute une coopération avec l'IA très bienvenue. C'est l'invention de la confrérie des assassins personnalisable qui lui permet de tant se démarquer de ce qui a déjà été fait, et de pouvoir apporter de réels progrès à une saga commençant fort bien son ascension vers le succès total.
Ici, on incarne un maître, le maître des assassins, Ezio Auditore Da Firenze, protagoniste d'AC II. Un personnage toujours aussi charismatique et de plus en plus intéressant au fur et à mesure qu'il prend de l'âge. Se passant bien des années plus tard, le jeu aura notamment permis l'évolution de sa personnalité et de ses valeurs; il n'est plus un jeune adulte. Non, il est plus que cela : c'est un héros, le héros que nous promettait AC II, la figure iconique de la saga qu'elle n'aura pas voulu perdre trop tôt.
Et si l'on pouvait craindre l'aspect purement mercantile de ce spin-off à première vue pas si utile que cela, la production aura su apporter son lot de nouveautés prometteuses pour faire de l'expérience un jeu à part entière, une histoire à proprement parlé qui serait dans la continuité des deux excellents épisodes précédents.
L'on relèvera, en plus de la gestion des assassins, véritable prolongement de notre bras, la remise en ordre de la ville de Rome, qui face à l'emprise des Borgia, suscite les efforts d'un Ezio convaincue qu'il pourra la libérer. Pour ce faire, il faudra rénover les différents commerces proposés et incendier les nombreuses tours Borgia disséminées dans toute la ville; c'est alors que la confrérie prendra toute son importance, tant elle permettra au joueur de s'épargner quelque combat périlleux au profit des assassins que l'on enverra au front.
Une nouveauté très intéressante qui permet d'améliorer et de dynamiser le gameplay, en plus de lui assener une évolution dans les personnages sous nos ordres très bien pensée. Un aspect gestion poussé au point de toujours améliorer les revenus perçus par la ville, un principe déjà présent dans l'opus précédent mais largement amélioré dans le cas présent.
Pour ce qui est des graphismes, on notera un effort considérable de fait sur les visages, encore que les textures et les bugs restent toujours aussi présents. L'image se trouve cependant être largement moins terne que par le passé, se renforçant par des couleurs chaudes très agréables, des couleurs qui nous permettent d'encore plus profiter de ces décors fort détaillés.
Un très bon jeu que cet Assassin's Creed : Brotherhood, qui même s'il n'est pas parfait, permettra au moins à la série d'évoluer dans le bon sens du terme, en plus de connaître quelques améliorations bienvenues et des graphismes légèrement améliorés. On regrettera cependant les missions toujours identiques et la fin étrangement bâclée, deux importants points qui l'empêchent de convaincre complètement. Un très bon jeu néanmoins, passionnant et doté d'une excellente durée de vie, tournant autour des 30 heures.