Assassin's Creed: Brotherhood par FlyingMan
Quand un soft se vend bien, on fait une suite. Quand sa suite se vend encore mieux, on pond la suite de la suite. Tel est Assassin's Creed Brotherhood. Ce n'est pas le 3e épisode, mais la suite des aventures d'Enzio là où on l'a laissé... à Rome ! Histoire de presser le citron au max... Enfin la suite des aventures est un bien grand mot, car autant vous l'avouer directement, Ubisoft ne s'est pas foulé sur le scénario. Que ce soit les missions sans charmes et par moment redondantes, ou même la qualité du scénario. Ubisoft a argumenté la définition de suite par un simple twist final. Rien de bien transcendant. Les 9 petites séquences de l'histoire filent en plus à vitesse chrono. Heureusement, les missions annexes comblent le vide, histoire de vendre un minimum tout de même aux joueurs. Outre les missions de grimpette dans les tanières et autres rénovations de la ville, ce sont surtout les missions de Léonardo (qui en profite pour nous faire son coming-out) qui sont les plus intéressantes par son originalité. L'autre bonne surprise est son mode mulitjoueur qui, sans vous faire passer des nuits-blanches, allongera agréablement la durée de vie par des modes de jeux plutôt originaux. Passons par contre outre le thème principal de l'épisode "Brotherhood", soit fraternité, soit la possibilité d'élever des combattants aux rangs d'assassins, une option qui se révèle finalement sous-exploitée, voire inintéressante. Remarquons aussi que le soft facilite de plus en plus la tache des joueurs, que ce soit dans la grimpette où la caméra se place de manière à bien montrer où l'on doit aller (c'est limite insultant car parfois on a même pas besoin de bouger le stick de direction, la caméra le fait indirectement à notre place) ou les pseudos missions d'infiltrations où barres, lampadaires et tout élément d'acrobaties sont comme par hasard, placés l'un à la suite de l'autre et ce, jusqu'à notre cible !
Une seule ville est à l'honneur ici, ce qui a un bon et un mauvais côté, d'une part être sur les toits du Vatican ou du Colisée inspire le respect face à une telle étendue, d'autre part l'environnement fort ressemblant lasse par moment et sa grandeur nous fait perdre un temps monstre dans les déplacements malgré les raccourcis par les égouts ou à cheval. Pour ce dernier on sent que Ubisoft n'a passé qu'une année sur son soft, son animation est horrible avec ce cheval qui galope au ralenti. C'est d'autant plus dommage qu'il y avait pas cela dans le 2 et que dans celui-ci, les ennemis se déplacent également à dos destrier ce qui aurait pu offrir de joli combats de chevaliers. Les bugs sont également plus nombreux avec des paysans le corps à moitié dans une habitation, immobilisé quand ce n'est pas nous, notamment dans le niveau du Sujet 16 qui en est rempli (bloqué sous un escalier quand celui-ci veut bien apparaitre...).
Bref, la quête principal décevante mérite un 5/10, mais se révèle agrémenté d'un +1 pour ses quêtes annexes (notemment celles de Leonardo) et un +1 pour son mode multijoueur. Voyez-le donc comme une médiocre suite ou un bon add-on. Mais une chose est sure, il serait temps qu'Ubisoft arrête de tirer sur la corde avant qu'il ne fasse perdre le charme de sa saga en lassant son audience...