J'aurais aimé être une petite souris, un gentil petit fantôme ou encore un voyageur spatiotemporel d'une autre dimension. Ce genre d'entité qui serait capable d'observer, sans être vu, les grands moments de la culture et de l'histoire. Et cette petite souris doit vraiment être à l'affut des décisions chez Ubisoft. C'est vrai ça, est ce qu'ils choisissent en fonction d'une idée d'un des développeurs, du succès du précédent, des possibilités de gameplay ? Parce que pour Black flag, les gars ont eu le nez creux : période méconnue, lieux exotiques et mystérieux, gameplay classique et original, que du bon en perspective.
Bien entendu, en préambule, il faut se rappeler qu'il s'agit d'un opus de la série Assassin's creed, période pré-Origins, et que forcément, faut se faire à la maniabilité hasardeuse, aux phases répétitives, à la chasse aux coffres et autres partitions de musique à la con. Mais dès que le joueur accepte ces prérequis, et ben c'est parti coco, c'est la foire à la marrade ! Entre les missions principales, les attaques de bateaux, de convois, la pêche, la chasse aux trésors, les contrats d'assassin, l'attaque des bateaux légendaires, ou encore des forteresse côtières... punaise de punaise, c'est tellement plaisant que les dizaines d'heures s'enchainent sans coup férir.
Se balader en mer n'a que rarement été aussi plaisant, prenant, haletant et même s'il est dommage de ne pas voir son bateau se modifier réellement au fur et à mesure des améliorations, l'écart entre l'esquif tout chétif du début de campagne et la machine de mort capable de se prendre simultanément deux man'o war et trois frégates, marque une progression enivrante. Même si les phases d'abordage restent en deça, sans doute à cause de leur côté répétitif ad nauséam, les phases en mer sont un régal. Si on ajoute à cela les aléas de la météo, il est possible de se retrouver au coeur d'une tempête, cerné par les tornades alors qu'un chasseur de pirates vous à en ligne de mire et qu'il ne reste presque plus d'endurance à votre fidèle "Jackdaw". Ou "Jacques d'eau" comme j'aimais à l'appeler...
Bref, même si "haters gonna hate", il est si rare de profiter d'un vent de fraîcheur venu des îles Caraïbes...