Note globale : 16 / 20
Musique : 18 / 20
Graphismes : 16 / 20
Atmosphère / Immersion : 17 / 20
Concl. Présentation: 17 / 20
Scénario : 14 / 20
Personnages / Dialogues : 16,5 / 20
Traitement Historique : 15,5 / 20
Concl. Fond : 15,33 / 20
Gameplay Naval : 20 / 20
Combat : 13 / 20
Game design : 14 / 20
Parkour : 15 / 20
Infiltration: 12 / 20
Durée de vie : 17,5 / 20
Concl. Gameplay : 16 / 20
Assassin's Creed Black Flag est un des jeux les plus aimés de la licence et c'est plus que mérité !
Et cela pour de nombreuses raisons, non ce n'est pas la meilleure histoire d'assassins mais c'est un putain de bon jeu qu'on ne quittera qu'à regret et l'esprit tranquille, sûr d'avoir rentabilisé chaque minute passé en sa compagnie.
Laissez moi tenter de vous expliquer pourquoi de la manière la plus exhaustive et brève possible.
Tout d'abord c'est un épisode à part dans la saga d'Ubisoft puisque les villes européennes ou américaines font place à l'océan à perte de vue et aux îles paradisiaques.
Paradisiaques? Peut être pas tant que ca car nous sommes au 18ème siècle et la piraterie est omniprésente...
De plus, le protagoniste Edward Kenway est un homme en quête d'enrichissement personnel n'ayant aucun lien avec les assassins, du moins au début...
Ces paramètres ont laissé le champ libre aux studios pour développer un véritable jeu de pirates, et on ne s'en plaindra pas !
On incarne Edward Kenway, qui s'engage dans la marine pour essayer de mieux gagner sa vie mais celui ci fait naufrage et se retrouve au large d'une île déserte.
Il tue un assassin et trouve une lettre de recommandation sur son cadavre. Il décide alors de se faire passer pour un membre de la confrérie...
Le jeu est beau même si les textures sont parfois un peu grossières et que la direction artistique manque cruellement de personnalité et d'élégance par moments.
Après un début mettant l'accent sur le parkour et l'infiltration, on rejoindra assez rapidement le grand large et les étendues d'eau bleutées de la Havane.
Et c'est là que l'Aventure avec un grand A va commencer pour notre anglais en quête de fortune et de gloire et je peux vous le dire, y a rien de tel que de mener tranquillement son navire au son des chants de marins vibrant dans l'air ou d'essayer de maintenir le cap au milieu d'une tempête et des boulets de canon porté par l'embrun et par la bande son épiquement remarquable de Lorne Bafle !
A travers un scénario correct mais sans génie , on va revivre l'Age d'or de la Piraterie grâce notamment à une gallerie de personnages hauts en couleur incluant Barbe- Noire ou les soeurs Anne et Mary Bonny.
Cependant, c'est surtout le gameplay et le grand monde ouvert qui nous permettra cette immersion car j'ai été déçu que le jeu aborde si peu la vie quotidienne de l'équipage et cette vie si romanesque et dure,crue à la fois, ce qui a parfois amené un sentiment de déconnexion par rapport au contexte dans mon cas.
Ubisoft devraient vraiment engager des gens qualifiés pour écrire leurs scripts et surtout leurs dialogues qui sont parfois carrément énervants, tellement les personnages virent à la caricature. Heureusement, ca n'arrive pas trop dans ce jeu et les voix du doublage fr faisant le boulot plus que correctement.
Néanmoins, au final, on a un peu du mal à comprendre pourquoi Kenway se transforme en un assassin plus ou moins convaincu mais la fin de l'histoire, très touchante et bien mise en scène nous le fait un peu oublier.
L'histoire a en tout cas le mérite d'apporter un angle différent sur le conflit templier/ asassins et de ne pas être une énième vengeance totale et sanglante...
Maintenant, venons en au gameplay qui est plus complet et varié que dans la majorité des autres opus de par la partie navale qui est justement sa plus grande réussite (merci Ubisoft Singapour ).
Et ca tombe bien puisqu'on va passer le plus clair de son temps à bord et on aura pas le temps de s'ennuyer: de l'upgrade de notre bateau à la chasse à la baleine ( assez fun d'ailleurs ) en passant par les batailles inévitables avec les flottes espagnoles et anglaises, le jeu saura nous maintenir en haleine.
Mention spéciale aux attaques de forts qui se révèlent être très cool et qui représentent un des plus gros challenges que j'ai trouvé dans la saga. Le poids du bateau est bien rendu, le mouvement des vagues encore mieux et chaque abordage est hyper jouissif, après avoir torpillé la coque du navire ennemi à l'aide de notre puissance de feu, très fun à utiliser, et l'avoir terminé en utilisant nos petits canons précis. C'est tellement kiffant que vous vous surprendrez probablement à répéter ce processus en dehors même des missions, dès que vous apercevrez au loin la voile d'un galion ou d'une frégate.
La force de Black Flag, c'est le sentiment grisant de liberté et d'aventure qu'il procure , c'est cette versatilité de pouvoir détruire un fort avant d'explorer quelques îles désertes pour enfin larguer l'ancre dans un petit port et aller régler son compte à un allié des templiers ( histoire de pas oublier ses bases de furtivité et d'utiliser un peu sa lame secrète ).
Je ne pense pas que la partie navale aurait pu être mieux gérée dans un jeu qui veut faire autant de choses à la fois.
Maintenant venons en aux aspects moins brillants à commencer par le game design qui comme d'habitude dans les assassin's creed alterne entre le meilleur et le pire. On peut regretter encore une fois le manque d'introduction de certaine missions secondaires et la répétivité voire la complète inutilité de certains objets collectibles par ex, bien qu'on soit pour une fois très motivé à parcourir les toits pour attraper un nouveau chant de marins à entendre sur notre bateau. Et ces chansons sont diablement authentiques, qu'on se le dise !
Il faut pourtant reconnaître que les activités sont nombreuses et assez variées dans cette grande map très agréable à parcourir ( même si les îles sont un peu trop similaires...) .
Certains endroits sont particulièrement vivants et crédibles comme la ville de La Havane par ex.
Là ou ca coince c'est du côté du combat qui est trop simple( je vous conseille de ne pas trop upgrade votre équipement sous peine de retirer tout le sel des affrontements ) à la fois dans ses mécaniques et dans le challenge qu'il offre.
Il n'est pas désagréable pour autant surtout lorsqu'on alterne entre les coups de sabre et quelques tirs de pistolet dans la mêlée.
Il est encore une fois dommage de constater qu'il faille s'adapter en s'imposant de ne pas utiliser certaines fonctionnalités, ce qui est quand même un comble... A se demander pourquoi Ubisoft les propose si c'est pour qu'elles se révèlent aussi inutiles voire invasives...
Il n'y a pas grand chose à dire au niveau de l'infiltration qui reste basique même si on notera un arsenal assez large avec quelques armes à distance amusantes qui n'arriveront qu'assez tardivement. On peut toujours se fondre dans la foule et utiliser quelques cachettes dans l'environnement, sans oublier quelques mécaniques intéressantes comme celles de payer des courtisanes pour avancer camouflé mais qui ne serviront qu'assez peu au final.
Le parkour, quant à lui, manque de poids et d'impact. Il ne brillera pas dans cet épisode surtout par manque de structures sur lesquelles s'exercer mais il reste fluide et agréable surtout au milieu d'une jungle ou d'un vieux temple maya à explorer.
Niveau duré de vie ,c'est conséquent : le jeu m'a occupé plus de 100 heures durant, en faisant beaucoup de missions secondaires et en prenant le temps d'explorer la map dans toute sa largeur.
En conclusion, cet épisode est un incontournable si vous aimez Assassin's Creed, les open world ou les pirates ! Il aurait pu devenir légendaire avec plus de soin accordé à la narration et un gameplay de combat et d'infiltration plus complet et gratifiant.