Un Chef-d’Œuvre du RPG

Baldur’s Gate 3 s’impose, comme ses prédécesseurs, comme un véritable mastodonte du RPG à sa sortie. Aucune concurrence ne semble pouvoir égaler le soin apporté par Larian Studios à cette adaptation de Donjons & Dragons, et les évolutions technologiques apportent une immersion inédite, notamment grâce aux dialogues mis en scène avec une qualité impressionnante. Certes, l’absence de doublage français pourra frustrer certains joueurs, mais le sous-titrage permet malgré tout de profiter de la richesse des échanges avec les compagnons et PNJ.

Un Scénario Riche, Mais un Final Contestable

L’histoire s’inscrit parfaitement dans l’héritage des opus précédents, avec une trame principale engageante et de nombreuses ramifications qui récompensent l’exploration et les choix du joueur. Si l’ensemble est maîtrisé, la grande bataille finale peut sembler un peu trop tirée par les cheveux. Heureusement, l’épilogue vient clore l’aventure de manière intelligente, offrant un moment de réunion avec les compagnons d’armes dans un cadre festif, comme pour célébrer les liens tissés au fil du périple.

L’une des grandes forces du jeu réside dans ses embranchements narratifs. Les décisions influencent véritablement la fin des personnages, et il est d’autant plus amusant de constater que certaines solutions proposées en ligne s’avèrent erronées. Cela renforce l’idée que chaque choix doit être mûrement réfléchi, plutôt que simplement suivi comme un guide.

Un Gameplay Profond, Mais Parfois Peu Intuitif

Les mécaniques du jeu de rôle sont bien exploitées, avec des quêtes variées et parfois assez exigeantes pour pousser à la réflexion. Cependant, la création de personnage manque de clarté. Certains choix de compétences et spécialisations, notamment pour l’Ensorceleur, manquent d’explications, ce qui oblige souvent à consulter des guides en ligne pour éviter des erreurs de progression regrettables. Une aide intégrée sous forme de wiki aurait été un ajout pertinent.

L’aspect stratégique des combats et la verticalité des environnements offrent une vraie profondeur, mais quelques bugs viennent parfois ternir l’expérience. On note notamment des problèmes de suivi de certains compagnons, des personnages coincés dans des dialogues au mauvais moment, ou des soucis de visibilité dans les espaces exigus. Rien de dramatique, mais cela peut parfois frustrer.

Un autre point positif réside dans la diversité des approches pour avancer dans l’histoire. Certaines classes, comme le Druide, profitent enfin d’un rôle plus distinctif : leurs transformations permettent une exploration plus fluide et ouvrent des possibilités tactiques inédites.

Une Technique Solide, Mais un Modding Encore Limité

Graphiquement, Baldur’s Gate 3 est convenable sans être révolutionnaire. La direction artistique compense largement quelques imperfections, et les environnements offrent suffisamment de détails pour rendre l’univers vivant et crédible.

Le support des mods est une excellente nouvelle, mais il aurait pu être plus étendu. Les outils fournis restent en deçà de ce que certains fans auraient espéré, limitant les possibilités de création de nouvelles cartes et d’expériences personnalisées.

Conclusion : Une Attente Récompensée, Mais Peut Mieux Faire

Après des années d’attente, Baldur’s Gate 3 s’avère être une réussite majeure, confirmant le talent de Larian Studios. Malgré quelques imperfections, notamment sur l’intuitivité de la construction des personnages et quelques problèmes techniques, l’expérience reste inégalée dans son genre. Espérons simplement que l’attente pour un éventuel Baldur’s Gate IV ne sera pas aussi longue, même si le temps passé sur cet opus témoigne du soin apporté par les développeurs.