Batman: Arkham City par Bakamaru
Batman Arkham City. Un jeu que j'attend depuis la toute fin des crédits de son prédécesseur, Arkham Asylum. Ce dernier avait été une véritable bonne surprise fin 2009. Et si l'effet de surprise n'est plus vraiment là avec cette suite -le tout empiré par des enfoirés de sites pros qui balancent du spoil à tout va en titre de news, image à l'appui-, la qualité, elle, est bel et bien au rendez-vous. Inutile de faire le faux suspense donc, ce jeu est une tuerie absolue. Un jeu parfait ? Non, évidemment, rien n'est parfait, bla bla bla... Mais les quelques défauts notables, révèlent selon moi du chipotage pur. Mais voyons ça de plus près.
Arkham Asylum nous larguait donc, comme son nom l'indique, dans l'asyle d'Arkham, avec une progression à la MetroidVania. Toujours d'actualité dans cette suite, on explorera en partie certains endroits avant d'en visiter un autre et revenir plus tard au précédent pour inspecter de nouveaux lieux, inaccesibles plus tôt. Et en parlant des lieux à explorer, si la ville est assez vaste est bourrée de secrets, les intérieurs -qui contribueront principalement à faire avancer le scénario- ne sont mine de rien, pas vraiment légions. Ce qui s'explique d'ailleurs par une campagne solo un peu plus courte que celle du premier opus. Du moins si on la parcourt d'une traite. Parce qu'effectivement, si sur ce point là, Arkham Asylum assurait un peu plus, ce dernier ne bénéficiait pas de quêtes secondaires autres que les défis de l'Homme Mystère.
Toujours présents évidemment dans cette suite, le nombre de trophés à récupérer à presque triplé. S'il y a toujours possibilité d'afficher leur localisation sur la map, certains vous donneront à réfléchir un moment avant de trouver comment les récupérer. Mais l'interaction avec ce cher Edward Nigma (l'homme mystère donc) ne s'arrête pas là, puisqu'il sera le centre d'une quête secondaire plutôt intéressante, qui n'ont pas été sans me rappeler du Zelda, de par les énigmes proposées. Bien sûr, toutes les quêtes annêxes ne se révèleront pas aussi intéressantes, mais pour autant, aucune ne m'a emmerdé , au point de vouloir les laisser tomber. Cela va du basique sauvetage d'homme politique à d'autres missions de détectives plus intéressantes et offrant, pour certaines d'entre elles, des indices concernant une éventuelle (probable) suite.
Du côté des missions secondaires, c'est donc plutôt bon dans l'ensemble même si j'aurais quand même apprécié c'est vrai, de véritables combats de boss optionnels. Enfin, je ne vais pas non plus me plaindre là dessus, étant donné que les boss présents dans l'aventure principale ont bénéficié d'un réel soin au niveau des affrontements. Si on ira peut-être pas parler du duels épiques ici, Rocksteady a pris en compte les plaintes concernant les combats de boss décevant du premier opus, et ça, ça fait bien plaisir. Mais pour au revenir au scénario, j'ai aimé le suivre. Si certains seront peut-être déçu, je ne l'ai pas été, et c'est bien ça qui compte (°3°). Mais plus sérieusement, si le scénario en lui même peut paraître brouillon, notamment si on l'interrompt constamment pour s'adonner aux nombreux à-côtés, le mise en scènes et la narration sont elles indéniablement réussies.
Et pour ajouter un petit mot sur cette arnaque totale qu'est le DLC de Catwoman. Certes la pratique est inadmissible, et Catwoman -tout comme Robin et Nightwing d'ailleurs, qui auraient d'ailleurs tous DÛ être déblocables dans le jeu- mais que cela ne vous empêche pas d'acheter Batman Arkham City. Si Catwoman propose un gameplay similaire à celui de Batman, les sensations sont assez différentes, de par la souplesse de la sublime féline et son arsenal à elle. Mais surtout, elle n'est absolument pas indispensable pour apprécier pleinement le jeu. Cela dit, ce n'est pas une excuse, Catwoman ayant été annoncé en même temps que les premières vraies images du jeu, on pouvait s'attendre à plus d'implication de sa part. Ce qui est d'ailleurs également le cas de Double Face, qui en plus d'être un des rares personnages à avoir une VF foireuse, est over méga sous-exploité (quoique du coup, ceci explique peut-être cela...).
Enfin voilà, des choses à reprocher au jeu, il y en a. Mais le fait est que j'ai rarement autant pris mon pied sur un jeu vidéo de ma vie. Au delà du simple fun, Batman Arkham City, c'est un background monstrueux, une technique maîtrisée, une ambiance géniale, une bande-son qui y est pour beaucoup, une tonne de secrets, des quêtes annêxes intéressantes, un gameplay addictif à la fois simple d'accès et suffisamment technique (On s'en rend bien compte dans le mode défi que je n'ai même pas cité, et qui rajoute par ailleurs de la durée de vie même si le highscore et moi, ça fait deux). Des jeux qui ont tant de qualités pour si peu de défauts sont tellement rares. Les quelques petites choses qu'on pourrait légitimement lui reprocher (comme l'utilisation anecdotique de certains vilains pour un scénario qui peut paraître confus) ne m'ont absolument pas dérangé. Le New Game +, que j'ai terminé en VO, contrairement à la première fois, m'a conforté dans l'idée que la narration était vraiment excellente.
Bref, j'ai surkiffé Arkham City.