Où est ce que je suis censé aller? Pourquoi ce besoin de me recadrer tout le temps quand je me perds dans les bois? De me dire systématiquement ce que je dois faire, pour ensuite me dire que c'est mal? Pourquoi faire parler à ma place les personnages que j'incarne? Pourquoi ceux-ci échouent quand je réussi et pourquoi ils réussissent même quand j'échoue? Enfin, pourquoi échoues-tu toi, Jeu, à me faire sentir libre, là où des Mass Effect, Dragon Age, LA Noire et autres Vampire Bloodlines y arrivent tant bien que mal?
J'ignore si tu m'aimes, jeu, j'ignore même si tu aimes t'amuser, ce qui est sûr, c'est que tu n'aimes pas perdre. Tu es un peu comme ce mauvais maître de jeu de rôles que j'avais au collège qui interrompais ses joueurs à grands coups de "taggle, c'est moi qui raconte". Ou un genre de très mauvais prof de maths, qui sanctionnerais ses élèves sans avoir expliqué au préalable comment faire l'exercice. Jeu, tu es bien trop paternaliste, mais merci bien, on me la fait pas, à moi, je sais c'est qui mon père, c'est Dark Vador, il me l'a dit.
Dans tes séquences, on a droit à Ellen Page (actrice que j'adore au demeurant) en train de chialer tout le temps, en train de faire la vaisselle, de se retourner dans son lit, de commander une pizza, de faire pipi dans la neige et de changer de fringues à chaque scène. Bref, que des trucs que je sais déjà faire pour de vrai (que même que dans la neige j'y arrive mieux, y'parraît). Jeu, je note que tu aimes jouer à la poupée, et je trouve ça inquiétant
Tout ça pour dire, jeu, je suis pas fâché, mais je crois tu te fous un peu mon gueule.