Grosse production sans saveur et jeux d'auteur savoureux

Bioshock Infinite


Ça démarre avec une introduction qui nous place dans la peau de Booker, mercenaire amnésique, à qui on demande de récupérer une fille pour éponger une soi-disant dette.
Cette introduction est une vraie leçon de mise en place en terme d'ambiance.
Le stress et la tempête au large d'un phare, qui est notre point de départ, font brutalement place aux cotillons et aux jolis nuages blancs de la ville de Columbia.
On ressent pourtant très vite qu'il y a quelque chose de pourris au Royaume de Danemark.

Brillant mais sans saveur.
Toute la force de Bioshock infinite est visible dans les premières minutes de jeu et cela est du à une excellente direction artistique, présente tout au long du jeu. Un background très bien pensé, une histoire qui donne envie d'être découverte.
Puis on commence vraiment à jouer... Et la ca se gâte : on constate un level design et un gameplay simpliste, une difficulté trop simple. Tout devient mécanique et sans surprise. La progression est extrêmement dirigiste et les bastons se ressemblent toutes.

La tête dans les poubelles.
Le pire élément du gameplay est à mon avis les loots que l'on retrouve partout dans le jeu et qui plombent le rytme et empêche une bonne immersion dans l'aventure. On n'arrête pas de fouiller le moindre recoins à la recherche de fric ou autre loots insignifiant. Entre cela et les séances de shoot assez brouillons, le joueur a vite faite d'oublier la trame narrative et le monde dans lequel il évolue.

La fille.
Pourquoi aller jusqu'au bout si le jeu semble si médiocre ? Pour Elisabeth bien sur! L'interaction entre elle et le joueur est vraiment une réussite et on a envie de la sauver plus que tout.
C'est l'élément du jeu qui donne la force au joueur de supporter les vagues d'ennemis sans saveur qui nous arrivent dans la tronche. Elisabeth est un des npc les plus consistants que j'aie pu croiser dans un jeux vidéo.

Un jeu aussi bien emballé qu'ennuyeux mérite-t-il alors une évaluation moyenne? Pour moi, il est au dessus.
L'histoire se développe surtout dans les premières et les dernières minutes de jeux, mais tout ce qui est entre (aussi fastidieux soit-il) vas donner de l'ampleur à ces séquences.
Même si en terme de gameplay le jeu est médiocre, l'expérience vidéo ludique est unique et classe le jeu dans la catégorie de ceux à ne pas manquer.