Sorti en Mars 2015, Bloodborne n’est pas un jeu récent mais vu qu’il a été offert par le PS+ en mars dernier, j’ai pu enfin mettre mes mains dessus après en avoir entendu que du bien. Il a été développé par FROM SOFTWARE, studio connu pour avoir créé les licences « SOULS » mais également la série des « KING’S FIELD » et « ARMORED CORE » que les possesseurs de PS1 peuvent se rappeler il y a 20 ans déjà. C’est donc un jeu fait par un studio qui a roulé sa bosse et qui a créé une sorte de nouveau genre qui est celui du « Die and Retry ». C'est-à-dire des jeux à la difficulté bien corsée, aux combats bien techniques et à la mort impardonnable en cas d’erreur.
C’est la 1ère fois que je m’attaquais à un jeu « soul ». Ayant envie d’un peu de challenge en attendant les grosses sorties du printemps, c’est avec plaisir que je me suis plongé dans cet univers.
Et je peux dire que je n’ai pas été déçu !
Après avoir créé son avatar, le titre nous balance d’entrée dans un monde sombre et gothique sans la moindre explication (qui sommes-nous ? Où sommes-nous ?), sans armes, limite à poil et paf un loup-garou qui débarque ! Bien entendu, la mort vient nous chopper et c’est là que la magie du jeu opère : on a envie de progresser pour voir ce qui se trame derrière tout ça. C’est après quelques heures (et une bonne cinquantaine de mort) que nous comprenons que nous sommes une sorte de chasseur de monstres qui va profiter de la nuit pour nettoyer ce monde dans un bain de sang.
Et pour ça, je dois dire que le système de progression est assez bien fichu. En tuant chaque ennemis, vous récupérer des échos de sang qui permettent soit d’acheter des armes, tenues ou items soit augmenter ses stats comme ses PV, son endurance ou sa force. Et c’est lorsque vous vous faîtes tuer que le vice du jeu intervient en vous faisant perdre tous vos échos de sang cumulés! Non seulement, il m’a fallu du temps pour comprendre ce principe de jeu mais le pire est que les ennemis tués réapparaissent aussi dans le niveau ! L’horreur ! Heureusement, nos échos de sang restent à l’endroit où l’on a péri ou bien sur le monstre qui nous a tué mais juste une seule fois. Après cela, il faudra tout recommencer !
Bien que le jeu soit hyper dur, l’ambiance qui s’en dégage à la fois gothique et mystérieuse est telle que l’on a envie d’y retourner souvent pour zigouiller du monstre bien coriace mais aussi pour apprécier la qualités des décors.
Car la direction artistique est juste à tomber. Les environnements sont variés et très bien modélisés avec parfois un sens du détail affolants comme ses cathédrales aux nombreuses statues attenantes ou bien ses rues victoriennes jonchés de cadavres et de calèches à moitié détruites. L’atmosphère est très travaillée et c’est un vrai plaisir de se balader (ou fuir selon les cas) dans ses niveaux au level design exceptionnel.
En plus d’être magnifiques à admirer ses endroits sont très bien conçus car reliés par des raccourcis par-ci par-là qui récompense le joueur dans sa ténacité.
Il faut également saluer la qualité du bestiaire assez variée ou chaque monstre peut vous assener la défaite en un coup de patte bien placé. Mention spéciale aux boss tout simplement magnifiques qui vous réserveront leurs lots de combats épiques. Il faut vraiment vivre la victoire face à une Amygdala ou bien aux ombres de Yarnhaw pour comprendre ce sentiment de satisfaction et de soulagement obtenu après avoir fait tomber un boss au bout de tant d’heures de lutte.
La qualité des combats y est pour beaucoup également car ils sont très dynamiques et surtout très violents. Les effusions de sang qui jaillissent lorsque l’on arrive à placer un coup viscéral sont jouissives. Pour cela, il faudra d’abord maîtriser cette technique qui consiste à tirer sur un ennemi lorsque celui-ci s’apprête à vous attaquer. Une part de risque qui récompensera que les chasseurs les plus aguerris.
Avec son mode histoire qui vous prendra une bonne quarantaine d’heure pour en venir à bout, il faut également compter sur la présence de « donjons » pour augmenter la durée de vie déjà bien conséquente de ce jeu. Il s’agit de niveaux sans rapport avec l’intrigue principale que l’on créée de façon aléatoire grâce à des calices récupérés dans des coffres ou après la mort d’un boss et mélangés avec d’autres items bien spécifiques. Une fois créé, vous serez plongés dans des niveaux à la difficulté encore plus croissante car vous rencontrerez des boss déjà vaincus !
Excellent jeu, Bloodborne est malheureusement handicapé par une caméra qui peut se trouver coincée lorsque l’on se trouve accolé à un mur. Quand on est face à un boss à ce moment-là, je peux vous dire que c’est l’affolement assuré!
Mis à part cela, Bloodborne est un jeu qui m’a marqué comme rarement ces derniers temps. Sa beauté, son atmosphère et son ambiance horrifique m’ont happé ces 2 derniers mois pour mon plus grand bonheur de gamer. J’y ai vraiment trouvé du challenge avec cette difficulté à la limite du supportable et de la décence humaine. Mais heureusement que Bloordborne est aussi un jeu qui sait récompenser le joueur assidu et non l’empêcher d’avancer à tout prix. Un de mes coups de cœurs de cette année… Avec 3 ans de retard !