Il est pas jambon cet indé !

100ème critique ! On brandit les bras et on fait la fête avec un bon jambon Delpeyrat !

Koji Igarashi ? Mais qui est cet illustre inconnu ? J'espère que ce n'est pas encore un développeur de jeu qui a pris la grosse tête et qui s'est empêtré dans un projet rétro indépendant cheap !
Malheureusement, si, Bloodstained n'est qu'un autre de ces jeux indé récents où on privilégie l'hommage à une époque soi disant dorée alors qu'on oublie forcément d'étendre l'hommage jusqu'à la conception du jeu en lui même. Je trouve que c'est un meilleur hommage rendu si le jeu au final n'avait pas de ces infâmes problèmes techniques.

Le jeu commence tout simplement par un scénario banal qui dure trop longtemps, en plus, 0 cinématiques, 0 décors derrière les sous-titres qui défilent à l'inverse d'un Street of rage. Je chipote peut être pour rien mais traduire en français, n'aurait fait de mal à personne, les sous-titres finissent par ne pas avoir trop de sens pour moi (surtout si l'intro utilise le langage thermique de la fable biblique.)
All your base are belong to us. Mouais, vu que les japonais sont pas les chefs de la traduction, autant ne pas traduire en français en fin de compte.

D'entrée de jeu, les commandes ont un sérieux problème, la maniabilité ne les a pas enfanté, on peut en être sûr. Sauter dans ce jeu revient à oublier les lois de la gravité qui ont fait notre vie sur cette planète. On tombe comme une brique tout le temps alors qu'on avance tout droit.
Autre exemple, les sauts de plateformes en plateformes sont parasités par la direction qu'on doit donner au personnage, si on ne donne pas une certaine poussée, le joueur ne sautera pas en avant, il sautera sur place. Au dessus du vide, le jeu devient vite insupportable.
Ensuite, il y a les problèmes de level design, effarants au possible. Rêvez vous de traverser les plafonds ? Pas de problème, dans Bloodstained, ils ne sont qu'une illusion.
Est-ce un problème technique ? Bien sûr que non puisque le personnage est parfois obligé de traverser le plafond pour continuer.
Bravo les développeurs, avec ce "bog", je peux aisément passer des parties de niveau !

Ah attendez, je rêve là ! L'interface du haut de l'écran peut être traversé ? Mais qui sur Terre pensait que traverser les interfaces aurait pu être esthétiquement joli ?
Bon sang, dans Undertale, c'est fait exprès, là j'ai plus l'impression qu'une bouteille de sake a été renversée sur le clavier.

Passons aux personnages, le concept même du jeu est de traverser les tableaux avec l'aide de ses alliés, on a alors le choix de faire le jeu seul ou de le faire à plusieurs.
Oh ! Je note un illogisme de niveau 100 ! Si on joue tout seul, le jeu est plus dur, si on joue avec des alliés, le jeu est plus simple.
Avez vous joué à n'importe quelle jeu où il y a de la morale et des fins différentes ?
Quand on donne l'opportunité au joueur de faire un choix méchant ou un choix gentil, la plupart du temps, on nous avertis que le choix gentil est plus dur à faire que celui méchant. On doit alors mériter notre fin !
Dans Bloodstained, on double la difficulté pour voir une fin mauvaise et de surcroît très courte.

Et les alliés ? Sont-ils tous les quatre très équilibrés ? Non !
Vous utiliserez principalement la fille et le vampire, la fille peut sauter haut et a des attaques spéciales puissantes, tandis que le vampire peut taper tout ce qui est dans un large périmètre au dessus de sa tête et se transformer en chauve-souris pour passer les obstacles (et même, il peut passer des tableaux entiers !)
Le héros principal et le vieux, ont la caractéristique d'être lent, de taper tout droit devant eux, et leurs incantations manquent de précision. (à part le vieux, qui a une des attaques les plus puissantes du jeu, les boules à tête chercheuse.) Au final, vous les utiliserez comme des faire-valoir.

Et les boss ? Sont-ils bien gérés ? Bof.
Déjà, j'ai un problème avec ces boss, très peu demandent de changer de personnage pour contrer les différentes tactiques. Avoir des alliés et des pouvoirs différents se trouve être le cœur du jeu et pourtant, cela demeure être très mal utilisé.
Seulement deux boss peuvent être considérés comme irremplaçables. Le boss volant du bateau et le boss de fin.
Le boss volant (déjà, il y a un oxymore), aurait pu être à l'instar du boss Jet dans Street of rage 2, un boss où il faut sauter pour le taper.
Dans Bloodstained, dites adieu à cet appel du bon sens et dites bonjour à l'ennemi qui va passer au dessus de votre tête trop vite pour que vous le tapiez. De plus, certaines de ses compétences (comme la tornade) sont impossibles à éviter si on a pas le vampire.

Allez maintenant, on passe au boss de fin.
Quand on arrive à une fin, il faut forcément que le boss soit dur, hélas, pour augmenter la difficulté, était-ce obligé de rendre les attaques inévitables ?
Eh oui, quand on arrive pas à créer de la difficulté naturelle, on fait des implants de conneries.
Pour comprendre ce que je vais raconter, je vous conseille de regarder une vidéo sur le dernier boss.

ALLEZ c'est parti pour une nouvelle émission du "Bon EMPLACEMENT" !!!
A vos marques, prêt ? PARTEZ !
Allez les filles et les garçons, le nuage de miasme part.... sur le bas de l'écran ! Restez pas à terre espèce de naze !
Raté monsieur ! Il fallait sauter sur la plateforme !
C'est parti pour la gauche ! Ou la droite ? J'en sais rien, j'improvise !
Vous voulez taper dans la reine ? Eh ben, vous pouvez pas ! Restez dans votre coin !
Allez ambiance, ambiance ! Ah ah ! C'était de l'autre côté !!!!
ATCHICATHIC ! Tu es tombé dans mon piège !
Et c'est parti ! Je fais n'importe quoi !!!

Quelle plaie ce boss. Je suis obligé de me prendre des coups dans cette première phase, il est alors parfait d'arriver dans la suite avec la moitié de la barre pour deux personnages.

Après ça, le jeu nous laisse avec une fin plus que chétive et un choix...
Recommencer le jeu ou... recommencer le jeu ?
Car oui, ce jeu n'a qu'un seul mode et c'est comme par hasard, un rush mode, le mode le plus ennuyeux possible.

Mais attendez, là où réside la flemme fatale, c'est dans la conception d'une vie après la mort du jeu.
Différentes fins sont possibles selon des critères variés du genre : 3 alliés sacrifiés ou 3 alliés ignorés, ou bien encore 1 allié sacrifié, 2 récupérés.
Au final, on fait le jeu 5 fois de plus, dont une fois pour le mode cauchemar qui ne rajoute que des changements guère réjouissants durant les boss. Le reste du jeu n'est pas influencé par ce changement.
Ah ! Et j'ai oublié de vous dire le meilleur, sur les 6 fins, j'en ai eu trois qui se finissaient sur un écran noir ! Magnifique, j'adore les bugs, ou la flemme artistique des développeurs, qui sait ?

Pourquoi je m'acharne sur ce jeu alors qu'il n'y a presque rien à critiquer ?
Vous savez quoi ? Regardez l'affiche du jeu (pas celle sur SC), et vous comprendrez pourquoi.
Les jambes du héros, c'est des putains de jambons de Bayonne !
La simple vue de ce dessin produit par un raté de Deviantart ne me donnait qu'un choix, le découper en rondelle.
ET FAIRE LA FÊTE !