Pour une moitié de jeu vidéo qu’on aura finalement attendu plus d’un an et demi, ce deuxième acte est loin d’être médiocre, mais reste nettement décevant. L’histoire pêche par sa banalité, sa mollesse et son absence totale de surprises, recyclant gaiement un bon nombre de scènes qu’on vient tout juste de quitter et qui n’ont plus grand-chose à nous offrir. On s’ennuie régulièrement, les énigmes sont souvent frustrantes, introduites par des instructions floues ou ambiguës (quand elles ne sont pas impossibles à résoudre à cause d’un bug) ou à cause de leur rigidité, vous contraignant à placer un personnage à l’endroit exact prévu par les designers, alors que le puzzle en question pourrait être résolu plus logiquement en tendant un peu le bras.
Je me suis refait le jeu intégralement, et s’il est certain que le twist final du précédent acte fait de l’ombre à sa suite, je regrette vraiment son manque d’ambition et d’originalité. Du recyclage de scènes ? Très bien. D’autres jeux l’ont fait, et ça m’avait d’autant plu, mais on pouvait alors y voir les conséquences de nos actes, ou, à défaut, l’évolution opérée en notre absence. Échec. Côté personnages, rien de bien neuf à se mettre sous la dent, et même si certains d’entre eux sont toujours aussi perchés et attachants, ça n’en est pas moins un échec.
Bref, l’expérience n’aura pas non plus été désagréable, mais j’aurais préféré que le financement du projet parte dans le scénario et le gameplay plutôt que dans le doublage et les animations. Décevant.