Castlevania : Symphony of the Night est un jeu qui n’a pas besoin d’introduction. Non seulement il s’agit de l’un des titres phares de la série Castlevania et de la première Playstation mais également l’un des titres les plus influent du jeux-vidéo. Pionnier d’un genre nouveau et source d’inspiration de très nombreux jeux dans les années qui suivront, Symphony of the Night est un titre auquel tout gamer à, au moins une fois, entendu parler.
Premier Castlevania de la 5e génération, cet opus à parfaitement réussi à renouveler la série en adoptant une nouvelle direction qui aujourd’hui encore lui collera à la peau, celle du Metroidvania. Finit la multitude de niveau nous rapprochant petit à petit de notre objectif, maintenant on se recentre sur un unique et gigantesque niveau pouvant être parcouru librement.
Le jeu est un bijou de level design qui encore aujourd’hui reste, à mes yeux, inégalé. Le château de Dracula offre une exploration libre et organique sans pour autant perdre le joueur, là où la plupart des jeux qui lui succèderons, notamment les Castlevania sur GBA et DS, s’enfermeront dans une linéarité déguisée. Alors que des titres comme Circle of the Moon ou Aria of Sorrow contraignent dans une certaine mesure à parcourir le jeu dans un ordre prédéfini par les power-ups récupérés, Symphony of the Night parvient à ouvrir l’accès à de multiples zones de jeu jouables au même moment. Permettant donc des parcours multiples au cours de différentes parties.
De plus, réussir à créer tout un niveau jouable à l’endroit comme à l’envers démontre du génie des designers et de la minutie opérée lors de la conception du jeu. Bien qu’assez redondant et bien moins prenant que la première partie du jeu, le château inversé est un concept novateur et extrêmement audacieux pour un jeu de 1997 ; offrant des propositions d’exploration unique pour l’époque. Même s’il est regrettable que la-dites exploration soit beaucoup moins engageante dans cette seconde partie du jeu où l’on pourra ressentir une certaine lassitude ; faute d’une progression stagnante dû au manque de power-up ou d’item nouveau.
S’il y a une chose que l’on pourra sérieusement reprocher à ce titre, c’est bien le gros problème d’équilibrage que possède les équipements présents. Certaines armes étant capable de totalement annihiler les ennemis et boss du château bien trop facilement. Basilard, obtenu très tôt, permet de vaincre n’importe quel ennemi de la première partie du jeu sans aucune difficulté. Le combo Shield Rod + Iron Shield est ridiculement puissant, capable de tuer le boss final en moins d’une minute, le tout trouvable très facilement. Sans parler de Crissaegrim, l’épée la plus abusée du jeu capable d’éliminer tout adversaire en quelques secondes.
Ce déséquilibrage majeur brise l’aspect RPG du titre, rendant le système d’EXP quasi-anecdotique durant une grande partie de l’aventure et la majorité des armes obtenus inutiles. Un défaut important certes, mais qui malgré tout ne ruine pas tout le jeu.
Visuellement, on atteint l’apogée de la série en termes de chara design et graphisme 2D. Le gothique n’aura jamais été aussi bien rendu qu’ici. Le pixel art est tout simplement sublime et n’a aucunement vieillit tout comme les animations d’Alucard particulièrement soignées. Les effets 3D sont bien amenés et montre tout le potentiel des side-scrollers à l’ère du 32Bit.
Même 25 ans plus tard, Castlevania : Symphony of the Night reste à ce jour un incontournable qui n’a pas pris une ride. Un soin indéniable et irréprochable a été accordé dans la conception du jeu et ça se ressent. Même si personnellement je garde une préférence plus forte pour Circle of the Moon, Symphony of the Night n’en reste pas moins un pilier fondamental du jeux-vidéo. J’irai même jusqu’à dire l’un des meilleures jeux-vidéo à avoir vu le jour.