Dans cette vague de jeux rétro à la sauce 8-16 bits, Cathedral emprunte la voie du metroidvania et respecte à la lettre ses traditions les plus élémentaires : ensemble de niveaux interconnectés, compétences et objets dont l'acquisition progressive débloquera l'accès à de nouveaux lieux, passages secrets, ... Le monde, très vaste et varié, s'avère satisfaisant et l'exploration gratifiante. Le personnage peut également améliorer son équipement par divers achats dans les boutiques des quelques villes du monde. Sur le papier, le jeu se révèle donc complet et riche.
Seule ombre au tableau et pas des moindres : la difficulté parfois absurde du titre. Vous vous retrouverez régulièrement face à des séquences de plateformes de l'angoisse ponctuées de boss qui vous demanderont des réflexes surhumains pour en venir à bout. Le pompon étant dans la dernière ligne droite du jeu, un boss composé de quatre blocs tirant des faisceaux laser toutes les deux secondes nécessitant d'alterner tout aussi rapidement différents objets de l'inventaire pour détruire des protections, le tout, bien évidemment, au-dessus de pics. C'est particulièrement dommage car au-delà de ces égarements sadiques, les développeurs ont accompli un bon travail et l'ensemble des mécanismes proposés forme un tout appréciable et maîtrisé, bien qu'absolument dénué d'originalités.
L'intérêt d'un jeu, plus précisément la gestion de sa difficulté, doit-il se mesurer au nombre d'heures consacrées à la réussite d'un défi ? Si vous pensez que tel est le cas, Cathedral vous apportera sûrement satisfaction ! Pour les autres, passez votre chemin.