Un nouvel épisode de Civilization, c'est forcément un grand moment. L'épisode V avait quelque peu déçu à sa sortie en mettant de côté la religion et l'espionnage, et frustrait par certains choix de game design peu cohérents, comme le bonheur géré à l'échelon de la civilisation et non de la ville. Civilization VI fait table rase du passé et propulse la saga dans la modernité en offrant au joueur de nombreux leviers pour agir sur sa partie avec malléabilité et intelligence. Le concept des villes étendues, qui ne sont plus réduites à leur seul hexagone, implique de faire des choix et donc renforce l'intérêt stratégique, aussi bien dans une perspective de développement que d'un point de vue militaire. A la micro-gestion habituelle, entre production et nourriture, s'ajoute la gestion des habitations et des activités de loisirs avec lesquelles il faut savoir composer pour assurer prospérité à la ville et éviter la rébellion. Le rythme des parties est bien plus soutenu qu'auparavant, avec des ères antiques et classiques plus intéressantes, même si les impitoyables barbares laissent parfois peu de répit. Heureusement, la souplesse des doctrines permet d'adapter totalement ses actions aux besoins du moment. Religion, culture, diplomatie, espionnage, tout est déjà là dans le jeu de base, et même s'il pourrait y avoir de petites améliorations du côté de l'IA parfois stupide et des paramétrages en début de partie, ce Civilization fait véritablement honneur à la série et prouve que le 4X au tour par tour a encore de très, très beaux jours devant lui.
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