Civilization VI réussit l'exploit de conserver l'esprit originel de la saga tout en proposant de vraies nouveautés. Le visuel lorgne du côté du cartoon, ce qui rompt avec le souffle épique qu'il peut y avoir à conquérir le monde, mais qui colle finalement assez bien avec des dirigeants si avides de pouvoir qu'ils peuvent en devenir risibles.
Le seul GROS problème est hérité des opus précédents, il n'a jamais été corrigé et ne fait que grossir : l'ennui qui s'installe dès le milieu de partie. Et ce que vous vous apprêtiez à perdre ou à gagner. On cliquouille partout, on micromanage chaque ville, chaque quartier, on se disperse gentiment, on zappe les interactions avec les autres dirigeants, dont les attitudes sont souvent amusantes, mais qui embarrassent par leur ineptie systématique. Puis on recommence, avec plus des machins sur lesquels cliquer.
Bref, une fois l'Antiquité passée, on s'emmerde. Sachant qu'il faut compter plusieurs heures pour terminer une partie (il y aurait des choses à dire aussi sur l'absence de liste de constructions ou du temps phénoménal entre chaque tour), la motivation se délite, l'envie s'évapore. Pour ma part, j'en ai ma claque, je n'ai pas le temps, j'attends le prochain opus qui intégrera une diplomatie digne de ce nom et une IA qui challenge le joueur sans devoir s'appuyer sur des bonus honteux (ou des malus pour le joueur, ce qui est pareil).
Oui, je risque d'attendre longtemps.