Oubliez le jeune homme rongé par le bruit des jetons de casino et le tournis de la roulette de Vingt-Quatre Heures de la Vie d’une Femme, zappez l’Edward Norton obnubilé par le poker de Rounders, écartez d’une main ankylosée par la tenue de votre smartphone le sort jeté sur le Joueur de Dostoïevski, le jeu le plus addictif du monde se nomme Clash Royale!
L’enchainement des combats devient compulsifs, la course aux trophées le seul but digne d’efforts quotidiens à vos yeux, l’optimisation de votre deck hante vos nuits et la recherche du combo stratégique parfait vous laisse toucher du pouce un fantasme qui s’évanouit sans cesse. Vous êtes atteint.
Comment contrer Zappy? Les Gobelins à lances défendent-ils mieux que les Archers? La Boule de Feu frappe plus fort mais le Zap coûte moins cher, que choisir? Faut-il protéger ma tour ou l’abandonner pour mieux attaquer l’autre côté de l’arène? Dois-je contrattaquer avec mon Sorcier affaibli ou le laisser courir à une mort certaine pour attendre mon heure? Certaines de ces questions peuvent vous tourmenter pendant des jours, d’autres appellent une réponse immédiate, presque instantanée, tant chaque seconde compte.
L’équilibre entre attaque et défense est la clef, les possibilités sont infinies, la mémorisation du jeu de l’adversaire, l’anticipation, la roublardise, le courage, la chance, le sang-froid… les facettes de Clash Royale sont impossibles à énumérer tant le jeu est riche.
En plus du mécanisme des parties absolument passionnant, le jeu regorge de défis secondaires, de casses-têtes stratégiques à long terme, d’échanges et de collaboration avec les membres de son clan, de tournois annexes et j’en passe. Chaque coffre à ouvrir est un nouveau matin de Noël. Chaque carte légendaire dégotée est une bénédiction divine. Chaque nouvelle arène atteinte est une victoire en Coupe du Monde.
Nullement besoin de dépenser de l’argent dans le magasin ridiculement cher de Supercell pour progresser. En étant patient, appliqué et malin on peut s’élever toujours plus près de l’Arène Légendaire par soi-même sans aucun problème.
Émotion, retournements de situations, moments de grâce, vice, coups du sort, sensations fortes, Clash Royale nous fait passer par tous les états en gardant une simplicité enfantine. Il relègue d’un seul coup tous les autres jeux de smartphone sortis ces dix dernières années au rang de gadgets. Comme si le serpent du Nokia 3310 avait voulu concurrencer Ocarina of Time.
Attention, Clash Royale est un vrai jeu de stratégie intelligent et nerveux, mais je vous rappelle qu’il est le jeu le plus addictif au monde. La soif de trophées peut vite vous faire sombrer, vous êtes prévenus.