Je me souviens avoir découvert ces premières aventures de Keen Commander fin 1991 – début 1992. A l’époque je n’avais pas encore de machine équipée d’une carte graphique compatible et c’était donc chez mes amis Alain, Julien et Vivien que j’y jouais. J’avais d’ailleurs ramené fièrement une copie du jeu à mon ami Alain Gillon afin que nous puissions ensemble progresser dans l’aventure. Le scrolling était effectivement extrêmement fluide pour l’époque. Les niveaux étaient très vastes, remplis de bonus mais aussi de mauvaises rencontres.
En effet, l’un des éléments clés dans Commander Keen est que tout contact avec l’ennemi est fatal : tadata, tadata, tada da taaaa résonnant sur le PC-SPEAKER avec un Billy Blaze qui saute à l’écran en faisant la grimace. Équipé d’un pistolet laser, notre jeune héros peut zigouiller les vorticons, mais il devra grandement surveiller ses munitions. Dans la pratique, ce premier épisode se jouera donc à l’économie, cherchant le meilleur chemin afin de conserver son stock d’arme pour les combats nécessaires ou rapporter de gros points.
Le vaisseau de notre Keen Commander s’est en réalité écrasé sur Mars et de nombreuses pièces se sont éparpillées sur la planète. A l’image de la map de Super Mario Bros, Billy doit choisir les niveaux à explorer pour y retrouver les pièces nécessaires pour réparer sa MegaRocket. Une fois un niveau terminé, le cheminement sur la map se poursuit. Assez rapidement, la progression dans les niveaux se concentre autour de la recherche de clefs de couleurs permettant de déverrouiller de nouvelles zones et arriver enfin à la porte de sortie.
Enfin, que serait Commander Keen sans la pratique du Pogo ? Si si, vous savez ce genre de bâton sur ressort qui sert à sauter plus haut. Au bout de quelques niveaux de ce premier épisode, Billy découvre dans une station martienne, un pogo qui va lui permettre d’effectuer des sauts impressionnants, mais également d’assommer des ennemis. Il faudra alors habilement jongler avec les CTRL, ALT et SPACE du clavier… à moins d’avoir fait l’acquisition du précieux JoyPad Gravis.
Vous me direz que jusqu’ici, cela vous parait étrange d’annoncer tant d’éloges pour un jeu vidéo qui graphiquement ne fait quand même pas tellement mieux que la NES. Et il faut bien admettre que si j’avais connu Castlevania ou Metroïd à l’époque, Commander Keen ne m’aurait peut-être pas tant marqué.