Nous voici en présence d’un énième jeu voguant sur l’univers étendu d’H.P. Lovecraft, écrivain américain du début du XXème siècle spécialisé dans l’horreur et le fantastique. On constatera qu’il s’agit dans la plupart du temps de petites productions indépendantes, Conarium (titre peu élégant en français) n’échappe pas à cette règle. L’action se situe au début du XXème siècle dans une base de recherche scientifique perdue dans les montagnes enneigées. Très rapidement, nous comprenons que nous sommes seuls et que nos confrères ont disparu dans de mystérieuses circonstances. C’est ainsi que débute l’aventure relativement courte au demeurant : environ 6 heures pour en voir le bout. Des notes ou audios parsèmeront votre parcours pour expliquer indirectement au joueur le scénario. Conarium est un jeu en vue FPS consistant principalement à rechercher des objets. La résolution d’énigmes ou l’assemblage d’artéfacts s’avère également une composante importante pour progresser. En somme, rien de surprenant pour le genre. Sans grande surprise, il ne sera pas possible de se défendre contre les rares créatures qui pourront vous donner la mort. Ma plus grande déception est que le titre ne fait absolument pas peur, Conarium n’est rien de plus qu’un petit jeu d’énigmes baignant dans l’univers foisonnant de Lovecraft. C’est bien mais au regard de la fiche de présentation sur Steam, il y a clairement mensonge sur la marchandise. Certes il y a des moments où la tension monte légèrement mais cela ne va pas loin. Techniquement c’est faiblard pour 2017. Rien de catastrophique mais on sent qu’il s’agit d’un jeu à petit budget. La direction artistique ne m’a pas non plus convaincu outre mesure. La bande son est en revanche très correcte, j’ai apprécié l’atmosphère et encore plus la scène dans le bureau avec la diffusion de la Chaconne en D Mineur de Bach réinterprété au piano par Busoni. Probablement l’une des mes musiques classiques favorites au piano, jamais entendu dans un jeu vidéo ou dans un film auparavant et qui se trouve par le truchement du hasard dans ce sombre et méconnu Conarium. Je dis oui ! Les développeurs doivent être des esthètes, rien que pour cela le jeu gratte un point de plus sur la note finale que je voulais à 5/10.
En conclusion, Conarium ne fait absolument rien de mal en soi. Il s’agit juste d’un jeu parmi d’autres empruntant l’univers célèbre et vendeur d’H.P. Lovecraft pour se faire connaître. Le gameplay est classique, les énigmes sont simples, la direction artistique et le niveau technique sont attendus pour une production du genre, seule la B.O. brille par son caractère. Je le recommande uniquement aux aficionados de l’écrivain américain et aux amateurs d’énigmes. Et puisque je suis généreux, vous trouverez ci-dessous un lien de la fameuse musique. Elle est employée aussi dans le trailer officiel du jeu sur Steam.
https://www.youtube.com/watch?v=Fu-9frVpssg&ab_channel=AshishXiangyiKumar