A chaque fois que je joue à un jeu wii, je me dis... Franchement, ça va être le dernier !
Et pourtant, je repars me faire du mal, oubliant en partie pourquoi je déteste les manettes de la WII... Peut-être que je n'arrive pas à comprendre l'engouement pour Nintendo qui arrive à faire oublier la purge que c'est de jouer contre le jeu et en même temps contre les manettes. Deux contre un, c'est injuste !
Et pourtant, c'est dommage car Cursed Mountains n'est pas si mauvais. C'est un Resident Evil Like avec une ambiance plutôt sympathique signée Montagne du Tibet. Je ne dis pas non, ça change de tous ces putains de labos souterrains qu'on se tape en boucle. Ici, les zones varient beaucoup, on passe d'une ville tout en bas de la montagne à une autre beaucoup plus rurale. Ensuite vient une sorte d'ossuaire qui suit un monastère et un autre, mais celui-ci est plus imposant. Et là, on commence à monter de plus en plus haut, le personnage commence à se lasser, mètre après mètre, il rumine son humeur massacrante de porte de prison. La neige tombe maintenant et les refuges se font plus rares. On peut continuer encore et encore car la montagne semble infinie. On passe dans une crevasse glacée pour enfin atteindre un campement de chercheurs (j'aime beaucoup ce moment). Et là, ça continue encore, de la montagne, encore de la montagne, à quel point que j'ai eu un petit coup de mou à ce moment-là, et pourtant, le jeu n'est pas si long.
Et donc, je reviens sur mon point initial, je me suis battu contre les manettes. La faute à ces boutons de merde qu'on a posé aléatoirement sur un coup de tête. Une fois de plus, la touche C que je pourrai chier au moins trente fois en seulement 1 heure. Mon doigt est courbé, moite, il glisse et veut se faire la malle. C'est alors une sacrée idée de mettre un lock dessus, vous imaginez bien que les ennemis m'ont vus souvent arrêter de les viser pour équation à X inconnus. Mais merde, la touche Z, bon sang, est bien mieux positionnée pour que mon doigt lui aussi le soit.
Et je ne parle pas après de la technologie du viseur implantée sur la wiimote. Bon sang, mais qui c'est dit qu'on va demander à ce que le joueur soit précis avec un viseur comme ça... J'ai déjà subi le rail shooter décomposé de Disaster où la tension était palpable. Là, j'ai beaucoup moins souffert mais ô combien, j'ai perdu mon viseur entre deux gesticulations de wiimote. Bah oui, forcément, il faut agiter la manette et reprendre juste après le viseur mais c'est qu'il est où ce con ? Ah mince, le fantôme en a profité pour vous manger le bras. Merde. Pas de chance. Et c'est quoi ces putains de mouvements de bras qu'on doit faire ? Le nombre de fois où j'ai gesticulé comme un zouave pour me rendre compte qu'en réduisant à 85 % ma vitesse, la WII captait mieux mon geste que si j'essayais d'être le plus rapide. Mais bon, ça n'empêche que ce n'est pas une science à 100% exacte.
Néanmoins, je crois que les développeurs ont testé la WII et ont compris qu'il ne fallait pas être un gros connard dans le jeu... En conséquence, on a un jeu bien trop facile ! Une arme qui balance des tirs sur une grande surface devant soi ? Bon sang, mais merci beaucoup ! Un rituel qu'il faut faire sur les ennemis faibles et qui régénère les points de vie en plein combat ? N'en dites pas plus !
Ok, j'ai perdu mon viseur mais au moins, je peux tirer sans trop viser et l'ennemi a une grande chance d'être interrompu dans son attaque.
Les boss aussi, sont trop faciles... Il y en a, c'est littéralement un boss qui ne fait que sauter et tirer des boules. On évite les boules, on tire, on évite les boules, on tire. Sans les mains ! Le boss de fin, lui par contre, est un peu connard sur les bords mais c'est pas franchement à cause de lui, c'est cette foutue caméra de merde qu'on peut pas déplacer en mouvement. Je veux dire, on a encore un jeu qui fait comme Resident Evil et là, une fois de plus, je vais au temple tibétain le plus proche de chez moi pour demander à Dieu pourquoi Resident Evil est une des licences les plus admirées chez les demeurés. Parce qu'au fond, j'aime bien le côté linéaire des jeux Resident Evil, l'ambiance et tout, j'ai passé de très bons moments dans RE4... Néanmoins... Est-ce que le jeu est obligé d'avoir une caméra aussi guindée ? Est-ce que le personnage est obligé d'être à ce point petit fils de pétrolier ? A t-il du pétrole dans le sang ? Pourquoi dois-je me laisser me faire grailler par les zombies/fantômes comme un martyr alors que je vois l'attaque se faire, et que mon cerveau a pleinement le temps de l'éviter mais que je dois tout de même abandonner toutes actions car je n'ai aucun moyen de me sortir de cette merde avec un gameplay pareil ? C'est réellement des plus frustrants ! Se retourner prend des plombes, courir aussi lentement (non merci), reprendre le viseur (bonjour l'angoisse), et surtout avec une caméra incapable d'être déplacée sur les côtés pour voir où les ennemis se trouvent... Mais voilà, la vue à la troisième personne pourrait être clairement une vue à la première car j'ai autant de visibilité autour de moi ! Bordel, j'ai regardé en plus, un longplay du jeu sur PC, ils ont la possibilité de tourner la caméra en déplacement... Mais quelle arnaque !
Alors, quoi de mieux que de tout simplement abandonner l'idée que vous pouvez éviter tous les ennemis. Le mieux est de rester immobile et advienne que pourra. Après, je veux bien admettre que dans un jeu horreur, avoir la vue restreinte augmente l'instinct de survie et la peur, ok. Mais est-ce qu'on est quand même obligé d'être un pétrolier ?
Bref, le jeu est tout de même très facile, c'est plus une critique sur les jeux Resident Evil qui sont bien trop cruels.
Les ennemis apparaissent souvent tout seul... Ok. Le pauvre. Il a pas d'amis. Et quand il y en a plusieurs, ça pop sans cesse mais la difficulté n'augmente pas pour autant puisque je me soigne sans cesse. Voyez, je préfère quand même que les jeux soient plus faciles que difficiles, car comme ça, j'ai au moins l'opportunité de suivre l'histoire avec plus d'attention. Malheureusement, Cursed Mountains a un défaut d'écriture pas possible, le gars qui a écrit les textes, il peut se rhabiller. C'est vraiment raconté comme si c'était notre personnage qui avait écrit le texte. On ne sent pas l'inconnu derrière comme dans un Bioshock. On a juste l'impression que c'est un minimum syndical du glanage d'informations et c'est tout.
Et mon pauvre Eric Simmons, protagoniste que je rangerai à côté d'un Cliff Calo, d'un Jim Peyton, ou d'un Martin Walker. Héros désabusé qui s'en prend plein la gueule mais que je n'aime pas autant que ces derniers. La faute à une VF pourrie et sa voix lancinante d'un suicidaire, avec toujours en plus, cet aspect murmuré comme s'il avait fait le doublage en cachette. Je suis sûr que le mec, il s'est ramené avec une corde au cou et ses collègues lui ont demandé s'il avait froid.
Honnêtement, donnez sa chance à ce jeu. Il est pas si mauvais que ça, c'est la WII qui est mauvaise.
Une bonne ambiance horreur où on sent le froid nous pénétrer les os, et surtout, où on ressent la fatigue nous prendre de cette ascension sans fin. Carnet d'altitude... 8000 mètres... Dans quoi, je me suis embarqué.