Dandara est un jeu d'aventure et d'exploration (un metroidvania, pour les adeptes des mots valise) assez original. Le personnage que vous incarnez (la fameuse Dandara) ne peut en effet ni marcher, ni courir : votre seul moyen de déplacement sera de sauter d'une surface solide à une autre, en visant à l'aide de votre joystick.
Si cette façon de vous mouvoir à travers le Sel, le monde dans lequel évolue Dandara, est d'abord absolument contre intuitive, vous prendrez vite le coup de main. Le système vous permettant de viser la surface vers laquelle vous souhaitez vous diriger s'avère particulièrement permissif, et après une dizaine de minutes, vous traverserez les niveaux à une vitesse folle, bondissant du sol au plafond, et d'un mur à un autre à la vitesse de l'éclair.
La carte du jeu, d'une taille raisonnable, et plutôt bien construite, s'adapte parfaitement à ce système, et se joue même de la gravité. Ainsi, la caméra pivotera régulièrement pour s'adapter à l'orientation des différentes pièces, troublant votre perception et votre sens de l'orientation.
Néanmoins, si le système de déplacement de Dandara s'avère très agréable, c'est du côté des combats que le jeu pêche. Pour attaquer, Dandara doit en effet passer un instant à "charger" son tir, ce qui vous empêche par là même de vous déplacer, vous rendant vulnérable mais, surtout, cassant le rythme du jeu. Rencontrer un ennemi semble ainsi provoquer une pause dans l'action, et si certains d'entre eux nécessiteront des déplacements rapides, beaucoup de combats s’avéreront néanmoins très statiques.
En prime, la difficulté de Dandara est, à mon avis, assez déséquilibrée. Le jeu contient un certain nombre de murs de difficulté assez violents, et un bon nombre de salles dans lesquelles la difficulté se résume à inonder la surface jouable d'ennemis et de projectiles. En ressort un jeu parfois frustrant dans lequel, contrairement à un Dark Souls par exemple, la plupart des morts ne semblent pas liées à une erreur de votre part, mais à un game design fourbe.
Pour tout vous dire, d'ailleurs, je n'ai pas été en mesure de terminer Dandara. Après avoir galéré pendant presque deux heures sur le boss final, dont les mécaniques sont à mon avis un exemple de difficulté "cheap", j'ai abandonné, et décidé de regarder la conclusion sur YouTube.
Enfin, mentionnons des graphismes en pixel-art vraiment sympathiques, un scénario très discret servant un univers assez original, et une bande originale sans grand intérêt, pour une durée de vie d'une dizaine d'heures.
Bref, Dandara est un jeu assez innovant, plein de bonnes idées, mais dont l'intérêt est malheureusement réduit à cause de ses combats rigides et de sa difficulté assez frustrante. Si les défis ne vous font pas peur, néanmoins, cela reste un assez bon metroidvania.