[Avant toutes choses, à ceux qui hésitent à se lancer dans l'aventure, n'écoutez pas ceux qui notent de 1 à 4 ce jeu en le réduisant à sa difficulté -et qui tombent donc bêtement dans le panneau de l'argument marketing de Namco Bandaï et rien de plus- et qui n'ont visiblement pas voulu fournir un simple effort de reflexion sur leur choix de gameplay. Rassurez vous : Dark Souls n'est pas un jeu difficile, il est juste IMMERSIF, il ne vous tient pas par la main, exactement comme énormément de jeux d'avant 2000, et ça va vous faire un bien fou. Une fois avoir choisi une classe où vous êtes à l'aise, il ne vous reste plus qu'à savourer ce jeu, et oublier très rapidement cette soit disant difficulté! N'hésitez pas à vous faire guider par d'autres joueurs pour des astuces, y a pas de honte. ]
Maintenant, voici mon avis.
Pour moi Dark Souls, en quelques mots, c'était :
- un jeu dont on ne parle que pour vanter une soit disant difficulté.
- un RPG obscur japonais avec potentiellement de beaux boss, mais si le jeu est si difficile, alors je pensais ne jamais m'y frotter de toutes façons
- un jeu en soldes sur STEAM que j'ai mis un an à ouvrir pour la première fois, avant de le refermer à cause du point suivant.
- Un portage PC immonde bloqué en 720p et 30 images secondes.
- un jeu à la réputation telle que je savais qu'un jour où l'autre je devrai m'y frotter.
Puis je suis tombé sur le DSFix 2.4, qui termine le portage PC que les développeurs avaient fini à la truelle.
En 5 jours, avec un perso de niveau 50, je dois bien me rendre compte que la difficulté du jeu maintes fois vantée par l'éditeur n'est qu'une manière de le vendre (on a du entendre la même chose à l'époque de Ghosts'n Goblins et autres). Avec de bons conseils ou tout simplement un bon sens de l'observation, vous n'aurez pas à recommencez 15 fois une attaque sur un ennemi, ni même sur un petit ou gros boss.
Ces boss savent vous surprendre, oui, et c'est justement une émotion qu'il serait idiot de critiquer par peu de jeux actuellement peuvent se vanter d'avoir des boss originaux qui vous effrayent, vous surprennent, vous poussent dans vos retranchements avant même de les avoir taté avec votre épée.
Une fois avoir compris leur pattern, leurs faiblesses, c'est un plaisir de retourner à l'attaque, ne serait ce que pour ressentir un peu d'adrénaline (ça devient rare dans les jeux récents)!
Un point important : ce jeu n'est pas du tout punitif, vous ne perdez rien d'important en cas de défaite, donc on va à l'attaque sans stress et sans bête colère envers ce jeu. Ce jeu n'est pas là pour vous faire rager devant votre console en vous tuant avec un mauvais game design, bien au contraire. jouez concentrés, oubliez les sessions de Call Of ou le frag à la Serious Sam et vous verrez comme il est gratifiant de voir votre personnage devenir surpuissant et battre n'importe quel ennemi très rapidement.
Autre reproche lamentable fait au jeu : son level design. Pour moi entendre ça, ça ne peut venir que d'un joueur qui n'a simplement pas envie de changer ses acquis et (re)découvrir des sensations de jeu oubliées depuis bien longtemps. Je m'explique : dans ce jeu, vous êtes abandonné au milieu de nulle part, ce sentiment de solitude va vous procurer une réelle émotion, une première, qui va petit à petit se transformer en plaisir à mesure que vous comprenez que ce level design est parfaitement pensé. Si il y a un nombre considérable de zones (contenant chacun son ambiance, ses ennemis propres, ses sous boss, ses boss, ses secrets), tous sont imbriqués dans une seule immense zone, étendue aussi bien horizontalement que verticalement. Apprêtez vous à gravir des citadelles immenses et vous offrir des panoramas sublimes, qu'à vous enfoncer dans les entrailles puantes et angoissantes des premières zones.
Dans Dark Souls, se laisser surprendre sans céder à l’a-priori sur la difficulté du jeu, c'est déjà être certain de céder au charme fou de ce jeu hors normes. Vous comprendrez très vite pourquoi tant de notes entre 8 et 10 partout, alors qu'en lançant le jeu vous pensiez déjà lui attribuer un 4.
N'importe qui peut jouer à Dark Souls, n'importe qui. Il vous prendra moins de temps et d'implication qu'un Skyrim, il n'est pas là pour satisfaire une frange très réduite de joueurs acharnés, non...
Il est là pour rappeler le gamer qui sommeille en vous, il encourage à se perfectionner, à devenir plus fort, à ressentir des émotions fortes, à en prendre plein les mirettes, constamment, il titille votre curiosité, il vous émerveille par sa richesse, ses bonnes idées, l'immensité de son monde aux multiples raccourcis. Sans même que vous vous en rendiez compte, vous en ressortirez réellement meilleur, vous aurez compris que la difficulté n'était que poudre aux yeux pour le peu que vous aurez eu envie de faire confiance aux mécaniques de ce jeu.
Laissez vous manger par Dark Souls, ça n'a jamais autant valu le coup de faire confiance à la réputation d'un jeu.