Accepter le déséquilibre est nécessaire pour mettre un pied devant l'autre.
Et cet univers dantesque nous rappelle à la consigne : Ce monde est injuste, la chair est prédatrice, la mort est omniprésente.
Dans ce monde corrompu, les aventuriers traversent une repentance profonde, tous coupables d'horribles maux, de massacres, d'avarices ou de lâchetés, et le narrateur infuse sagesse et empathie à chaque étape du voyage vers le pardon, comme si dans cette obstination vidéoludique, il y avait aussi une maladie à soigner, un regard sur soi et sur le monde à rendre plus positif.
Le jeu, servi dans une Direction Artistique déjà convaincante dans le premier volet, s'accompagne d'une écriture charnelle et solennelle, et d'un game play reposant par son système de tour par tour, mais bien que parfois redondant, ce n'est pas dénué de suspens et de subtilités, les synergies sont nombreuses et les héros peuvent endosser des rôles et positions bien différentes selon votre stratégie.
Amateurs de Stephan King et de Cronenberg, venez faire un tour dans la quête pour le donjon ténébreux, celle ci vaut le détour !
"[...]Forgive yourself. Humanity is a weak hypothesis, after all. An unbalanced equation... an imperfect angle."