Elle en pire
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Une société où Demi Moore est une femme seule dans sa tour d'ivoire est triste à mourir, accroc à la lumière, présentée comme incapable de se renouveler, centrée sur un besoin de reconnaissance paternaliste, son charme plastique comme seule sentiment de pouvoir, le cliché est sûrement réaliste, mais quelle profonde absence de proposition d'issue.
L'aspect intemporel et héréditaire de ce sexisme est intéressant, on semble passer des années 70 aux années 2000 sans transition, ce qui aurait pu donner un thème un peu mythologique au film, entre la nymphe, la matriarche, le maitre tout puissant, des archétypes qui auraient pu être plus puissants. Mais non, le film peine à donner de la profondeur ou de la sublime à ses personnages..
Les thèmes esthétiques sont bons mais inconsistants, le début du film donne des détails croustillants de détails dégoûtants en filigrane, mouche dans un verre d'alcool, crevettes essuyées sur une nappe blanche, ... Mais ce thème est abandonné et cantonné à l'acte 1. Chaque acte essaie et abandonne son esthétique à chaque fin d'acte, je trouve ça un peu dommage.
Nonobstant, la fin dantesque est jouissive et compense les lourds rappels du film qui nous prend pour un lapin texan de trois mois à nous verbaliser à outrance un sous-texte qui aurai pu être subtil et suffisant à lui même (quelle horreur), mais aussi quelques incohérences évidentes et personnages secondaires fadasses.
Enfin, et c'est TRES IMPORTANT : Jean-Claude Matthey, le JC de l'emission Zen, joue un petit rôle d'actionnaire du monde du spectacle avec brio, où sans un mot il délivre toute l'importance de ce maître de l'échiquier. Un Ténor.
En conclusion : Un super épisode des Contes de la crypte, sans le narrateur, et très obtu sur son sujet.
Créée
le 12 nov. 2024
Critique lue 4 fois
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