C'est fou la corrélation qu'il y a entre créativité, budget retreint, Pologne et bons jeux. Ces dernières années, la Pologne, pour moi, est passée d'un pays banal ne présentant que peu ou pas d'intérêt, à un pays exemplaire dans de nombreux domaines. Dans celui du jeu vidéo, pour commencer, où les studios de qualité poussent comme des champignons. On se demande où ils trouvent des gens aussi talentueux. C'est le cas ici avec Darkwood mais on peut citer, entre autres, la saga The Witcher. Sur le terrain de la politique, la Pologne m'impressionne. Un pays dont la France devrait s'inspirer si elle ne veut pas devenir un DOM-TOM du Cameroun ou de d'Algérie dans 40 ans. Enfin ses femmes (vaste domaine n'est-ce pas) qui, après retour d'expérience, croyez-moi, sont toutes plus exquises les unes que les autres, et là j'évoquerai rapidement mon ex. Un peu caractérielles mais c'est comme cela qu'on les aime. Bref, une Pologne surprenante, un studio génial, un jeu de grande qualité.
Quels sont les prérequis pour apprécier l'expérience Darkwood à sa juste valeur ? Déjà aimer frissonner devant son écran clavier ou manette en main. Le jeu d'Acid Wizard ne vous terrorisera pas non plus mais attention... En début de partie, lorsqu'on se retrouve seul dans sa maison vétuste, planqué comme un rat dans un coin du salon, bâton en main et qu'on entend des bruits de pas ou de meubles déplacés à quelques mètres... On se sent pas bien. La tension monte. Plus qu'un jeu d'horreur, Darkwood est surtout un jeu avec une atmosphère incroyable. Le boulot, pour vous immerger pleinement dans l'histoire et surtout dans un gameplay 2D à la Zelda old-school, est tout simplement monstrueux.
Ce qui m'amène au deuxième point. Pour apprécier Darkwood il ne faut pas être allergique au gameplay 2D vue du dessus. C'est assez spécial au début, puis on s'y fait très vite. L'intérêt principal à ce choix des développeurs, c'est l'impossibilité de bénéficier d'une ligne de vue confortable augmentant par effet pervers le sentiment de claustrophobie. En effet, la narration brode autour d'une forêt maléfique (d'où le titre) qui donnt l'illusion de s'étendre à l'infini réduisant les habitants à la démence et favorisant l'apparition de monstruosités infâmes (cf. : The Forest pour ceux qui connaissent).
Aussi, il faut aimer le loot et le craft dans un temps limité car le cycle jour/nuit impose une certaine répétitivité dans les tâches, une sorte de routine à élaborer pour survivre. Le jour se précipiter dehors pour récolter un maximum de ressources en tout genre et le soir se barricader comme un pleutre dans sa maison pour survivre aux monstres, fantômes et autres joyeusetés. Comme dans Don't Starve, si vous restez la nuit seul dehors et sans lumière des esprits viendront vous péter la tronche jusqu'à ce que mort s'en suive. A bon entendeur... Enfin, looter comme un clodo c'est une chose mais il faut également partir en mission et remplir les objectifs pas toujours très clairs. Ce n'est pas un reproche, l'ambiance se prête tout à fait à l'errance et à la recherche d'objectifs étranges (j'ai mangé une grand-mère vivante...oui oui). Le scénario et les ramifications affiliées sont bien foutus. Il est possible de finir un objectif de différentes manières, l'histoire varie également en fonction de vos choix, des relations que vous entretenez avec certains personnages aussi. En clair, le boulot est fait et bien fait.
Bon je ne m'attarderai pas sur l'histoire par flemme aigüe. C'est très sombre, onirique parfois. L'ambiance visuelle, sonore et scénaristique est glauque. Pour faire simple, vous êtes un homme perdu. Vous vous réveillez en captivité dans une baraque anonyme, enfermé par un mec prêt à tout pour quitter la forêt. Dès lors, votre objectif est simple. Fuir l'immonde forêt et retrouver le chemin de votre maison. La durée de vie de Darkwoord est honnête surtout pour le genre, environ 20 heures.
En conclusion, Darkwood fait clairement partie de ces jeux dont on entend à peine parler et qui pourtant se révèlent être de véritable chef d'oeuvre. Si vous avez coché les prérequis cités plus haut, je vous invite prestement à l'acheter sur Steam et à l'essayer. Je recommande insidieusement.