La première fois que j'ai vu tourner la bête, j'ai écarquillé mes deux gros yeux ronds en voyant le travail réalisé d'un point de vue technique ! Le regard de Kasumi ! La pub "I'm a fighter" ! Des combats hollywoodiens ! La SUEUR ! Bref, j'installe le jeu, je vais en training mode Christie et je tape. Ce mode Entraînement est d'ailleurs super bien fait, l'IA est paramétrable de nombreuses façons, il y a ce truc dans lequel on doit réaliser tous les coups de son perso pour se rendre compte des nouveautés propres à nos playmates favorites (bah ouais hein, personne ne prend Bass le catcheur poilu). Les décors pètent de partout, des tanks, des avions, des Cliffangher, on en prend vraiment plein la vue, les combats sont super dynamiques. On retrouve le casting habituel avec les petits nouveaux de Virtua Fighter et Mila, experte en MMA et bien sympa à jouer. La VF est ignoble, on va pas trop en demander.
Un dynamisme que l'on retrouve dans le gameplay. Les contres sont plus chauds à placer, de nouveaux sont apparus imposant de faire la direction opposée à celle qu'on doit enclencher pour le contre, la récompense se fait en termes de dégâts (et Lei-Fang devient mortelle). De ce fait, l'avantage se fait surtout en frappant, notamment quand on peut enchaîner avec une prise ou au sol, mention spéciale à Bayman qui n'a rien à envier à Steven Seagal en termes de démembrement. On retrouve le chifumi classique Prise-Contre-Frappe avec des combos plus techniques, des prises plus mortelles, des contres plus intéressants. Les combats s'avèrent bien plus nerveux et il faudra réfléchir à une bonne approche, en alternant convenablement attaques High/Mid/Low tout en étant au taquet pour les contres et les prises.
Grâce à ces nouveaux éléments, on peut enfin parler de Dead or Alive comme un bon jeu de baston sans défier le regard moqueur et lubrique dû à la physique a-Newtonienne des boobs. Une lubricité nourrie à coup de costumes toujours plus petits, des bikinis étant même déblocables en finissant le jeu en mode Légende en un seul continu, c'est-à-dire après trois ou quatre manettes projetées/désintégrées/mangées. Ben ouais, car l'IA est quand même bien chaude. J'avais traversé Dimensions (l'épisode 3DS) sans trop de mal, mais là elle lit dans les mouvements ! Ou alors je suis rouillé.
A côté de ça, on retrouve les modes de jeu habituels, le Tag Battle et ses fameuses prises à deux, les classiques Survival, Arcade, Time Attack. Pour le mode Histoire, on a une narration à la Dimensions en alternant avec plusieurs personnages, sans coupures de générique. Fini le temps des cinématiques de fin obscures qu'on devait recouper pour tout comprendre. Le scénario est d'ailleurs toujours un peu n'imp mais on s'en fout. Le mode Online est à nouveau assez pauvre, ne proposant pas grand chose à se mettre sous la dent. On peut accepter les défis n'importe quand, c'est sympa quand on est en mode Entraînement. Il manque un peu de monde pour se battre, le temps apportera son lot de joueurs salaces. Il y a le mode Photo, étonnamment poussé, qui permettra de prendre de très beaux clichés. A quand un petit concours online ? Enfin, les défis du mode Histoire (ou autre) sont réunis sous la forme de titres avec lesquels on peut agrémenter son gamertag en ligne.
Au final, DOA 5 s'impose sans problèmes comme le meilleur de la série. Il manque cependant un petit quelque chose, un truc original au niveau des modes de jeu. On peut penser à une personnalisation/création de personnages à la SoulCa, un Online plus attirant.