Un aller simple pour l'enfer: voilà ce que vous propose Dead Space!
Vous Isaac Clark, ingénieur dans l'aérospatiale sans histoire, vous retrouvez dans un immense vaisseau qui vient de subir un sacré carnage! Et si vous voulez survivre, vous n'avez pas le choix, il va falloir vous battre!
Dead Space est un survival horror, un vrai, et vous n'avez pas intérêt d'être peureux sinon oubliez tout de suite l'idée de vous y essayer! A une époque où Resident Evil ne faisait plus peur, Dead Space avait repris brillamment le flambeau!
Le jeu est magnifique. Certes, les décors ne dépeignent pas de beaux paysages tropicaux mais les couloirs lugubres de l'USG Ishimura, et son environnement spatial n'est pas franchement accueillant non plus. On avait plus connu si glauque depuis l'USS Nostromo.
Que dire aussi de son abominable bestiaire. Le simple fait de voir en mouvement les monstres qui sèment la terreur dans le vaisseau suffira à vous glacer le sang. Et comme si ce n'était pas suffisant, les bruits que vous entendrez un peu partout dans ce cimetière interstellaire vous figeront littéralement sur place! Avec un casque, c'est presque insoutenable...
Pour rester sur l'aspect sonore, on ne peut également que souligner les musiques fantastiques qui vous accompagnent tout au long de l'aventure, tout comme les doublages français qui sont très bons.
Dead Space, au-delà de son incroyable atmosphère, c'est aussi quelques idées fort bien exploitées et qui apportent un vrai plus au gameplay comme les phases en "gravité zéro" ou "sans air" (voire les deux en même temps, soyons fous).
Le titre d'EA n'est pas parfait certes: certains documents sont étrangement illisibles, le scénario pas toujours très clair non plus. Et puis il y a notre héros, ce Isaac Clark, pas franchement charismatique dans ce premier volet, en plus d'être...muet. Un choix sur lequel l'équipe de développement reviendra dans les épisodes suivants en montrant son visage et en le dotant de la parole (décision qui divisera les fans, comme quoi, on ne peut jamais faire l'unanimité).
Résumons: si vous n'avez pas peur des espaces confinés, de la solitude, des galères en tout genre et des monstres bien moches -et surtout très véloces- prêts à vous réduire en charpie, alors dégainez votre tronçonneuse et bonne chance!
[Test initialement posté sur jeuxvideo.com le 15 mai 2009 et corrigé pour SensCritique]