Où l'on apprend que la séduction comme élément central de gameplay amène à la déception.
Deadlight est victime de ses qualités qui sont ses pires défauts. Le jeu se veut "hyper réaliste" (je cite les développeurs) dans son atmosphere, son apparence, ses situations de jeu. Et c'est vrai c'est bluffant, on est proche de "the road" en terme d'ambiance au début du jeu. Ca en jette graphiquement, on découvre le gameplay avec un certain plaisir.
Mais ce dernier ne se développe pas. Très vite on se rend compte de deux choses : les "énigmes" à résoudre sont complètement bidon, et, seconde chose, la difficulté se base uniquement sur l'élément de surprise et ne procure pas de sentiment de satisfaction quand on réussit quelque chose.
Le gameplay est un essai-erreur, mais surtout un erreur-erreur. On entre dans une pièce, paf, le plafond s'effondre d'un coup, pas d'échappatoire. On se dit "ah ok, fallait courir". On respawn, on court, on passe les deux premières pièces, on voit un mur. Bon, on saute, on s'accroche. Paf, le toît tombe et nous tue. On pense "ah, fallait faire un wall jump, pas s'accrocher. On reload. On repasse les deux pièces, on arrive à faire le wall jump, on est sur le toît. On avance, le plancher craque et on tombe, on meurt. On pense "ah, fallait sauter quand on entend le craquement". Etc. Bien sûr, la plupart du temps, on se goure dans la manip d'un des segments bêtements et on doit recommencer pour des conneries.
Bref, le rythme est tout le temps coupé pour des conneries pas amusantes. On suit l'histoire et finalement c'est une cinématique interactive interrompue par une difficulté artificielle (je cours, paf, je meurs parce que j'ai pas le temps de réagir à tel évènement). Replay value : pas terrible.
Après le travail est monstrueux et magnifique, mais c'est un jeu qui se base uniquement sur la séduction de son ambiance. Niveau gameplay, c'est pas vide, mais ça sonne quand même creux. Il aurait à mon sens gagné à mieux réfléchir sa difficulté et son gameplay.