Récemment passé par le stade particulier où il m'ennuie de jouer à un jeu vidéo, je remarque ce titre etrange et ce pitch improbable de nains de l'espace qui partent miner une planète infestée de bestioles...
Je ne suis pourtant ni fan du multi sur le net (exception Starcraft et Jedi Knight 3) ni fan de FPS (sauf s'il est teinté d'une couche de RPG ou d'infiltration comme Prey ou Deus Ex).
Il faut dire aussi que les potes ayant tenté de me faire découvrir les counter Strike et LOL l'ont fait sans trop me prévenir que la communauté... elle n'a aucune pitié pour les noob comme moi.
Du coup j'avais dés le départ pour DRG 2 gros "à priori" particulièrement bloquant. Mais mince... la direction artistiques et le concept est trop fun...
Allez... on est confiné... tentons le truc.
Il y a dans Deep Rock Galactic la saveur genereuse des sucrerie de notre enfance. Ces jeux qui vous faisaient dire : "Y a du soleil dehors ? Fermez les rideaux dans ce cas : on verra mieux l'écran."
DRG vous enferme dans une bulle de fun où dégommer du monstre, piocher jusqu'à en perdre la tête et vous enrichir de minerai vous procurerera un plaisir comparable à ce que ressent un camé sous coke...
Non seulement chaque mission de minage vous paraitra unique en son genre de part ce coté procédural de génération des galleries... mais en plus on a cette sensation de vivre une aventure avec ses coups de pressions et ses ascenseurs emotionnels avec les vagues de monstres qui arrivent en plein milieu de notre phase de minage.
Il y a un excellent equilibre entre shoot, loot et plateforme (parfois les filons d'Or ou de Morkite sont au plafond à 30 mètre au dessus de vous...) qui font que les missions ne sont pas qu'une énième phase de shoot bourrin... mais un véritable casse tête pour spéléologue.
Les 4 types de personnages à incarner sont suffisamment polyvalent et différents à jouer qu'il n'y a aucun déplaisir à jouer l'un plutot que l'autre (ce qui est excellent dans le cadre d'un jeu d'équipe : les 4 nains sont plaisants à jouer). Et la coopération entre joueur rend l'expérience encore plus unique.
Un point excellent vient egalement du rythme.
La mission commence lentement... on découvre les galleries avec emerveillement et timidité... comme dépassé par la grandeur des lieux et leur beauté (la direction artistique et le soin visuel apportés aux couleurs et aux eclairages sont sublimes).
Puis notre cupidité de joueur nous pousse à explorer plus encore les galleries... à titiller les monstres qui sommeillent. L'action et la tension montent crescendo.
Puis vient la phase finale... le retour à la capsule d'évacuation (le moment que je préfère) ou tout nous echappe. La MULE qui part devant en chiant ses petites balise derrière elle comme un petit poucet... et les nains qui essaient de suivre derrière alors sue des monstres par trentaines les harcèlent.
Tout ce boxon rythmé par une bande son synthétisée digne des meilleures compos de John Carpenter. (Le compositeur Sophus Alf Agerbæk-Larsen est allé piocher sur la meilleure reference qui soit)
Pour l'instant, des moments de peur, de réflexion et de fous rires se sont succédés à chaque partie. Et à chaque fois... j'en redemande. Le jeu est un véritable générateur d'épopée avec lequel vous vous sentirez comme un Nain au moment de raconter vos exploits autour d'une bonne bière.
A profiter maintenant tant que la communauté n'est pas encore trop élitiste.
Un mot à ce sujet : pour l'instant, la communauté est adorable. Ou bien vous jouez sans vous parler (donc aucune anicroche, chacun s'amuse dans le calme), ou bien vous vous envoyez des "thank you" ou des gentillesses rigolotes pendant la mission. Une seule prise de bec arrivée en 150 heures de jeu, entre deux joueurs (dont un qui l'a vraiment cherché... il devait se croire sur LOL ou CS).
Bref... une bouffée d'air frais de jouer avec des joueurs bien veillant. Les expérimentés n'hésitent jamais à donner des conseils de jeux aux débutants et en fait, l'expérience n'est jamais déplaisante.
Voilà une autre prouesse de DRG : réconcilier les débutants avec les experts en les faisant jouer ensemble dans la bonne humeur.
J'espère que cette ambiance durera.