Demon's Souls m'a redonné gout aux jeux videos
J'ai longuement hésité entre Dark Souls et Demon's Souls pour écrire une critique, c'est finalement le premier opus que j'ai choisi car c'est avec lui que j'ai commencé, et ça change beaucoup de chose.
On dit que la série des Souls est très dure, exigeante, du hardcore gaming pour les joueurs masochistes. Oui c'est vrai, au début. On en chie. Mais il n'y a pas que la difficulté. Il y a la peur d'avancer dans un monde inconnu et complexe où rien n'est expliqué. On a son bouclier, son épée, on avance, on maîtrise rien, ni backstab, ni contre, on se fait avoir par tous les pièges et on flippe à chaque pas. Chaque nouveau monde est de plus en plus terrifiant, certains sont vraiment horribles, des cadavres jonchent le sol, on s'enfonce dans des boyaux étroits, des gouffres profonds, des couloirs exiguës, on est fier des quelques 2000 âmes qu'on a sur soi mais on avance quand même au risque de les perdre, on se demande pourquoi on le fait parce qu'on sait que la mort nous attend au détour d'un couloir.
Ça c'est au début. Et cette difficulté vous forge, là où bien des jeux vidéos vous tiennent par la main pour bien vous faire sentir votre évolution, Demon's Souls vous lâche dans l'horreur la plus complète et vous laisse vous démerder. C'est presque une question d'éducation dont il s'agit avec ce jeu vidéo. Apprendre seul, par l'erreur, par l’échec, par la frustration et puis par la réussite plutôt que d'être constamment épaulé.
Après ça le jeu est différent. Hier j'ai redémarré une nouvelle partie (je n'avais pas terminé ma première, je n'ai jamais battu le Roi Allant) et je pensais que j'allais de nouveau en chier. Que dalle, j'ai pris la main, j'avance désormais sans peur, sûr de mes coups tel un guerrier expérimenté. Donc non, ce jeu n'est pas si dur, il est exigeant oui mais il demande un certain temps d'adaptation. Et tout le plaisir vient de là, de découvrir le jeu petit à petit mais de se découvrir aussi soi-même. Et quand on découvre le réseau c'est encore autre chose, on prend un plaisir malin. On se fait des parties en multi, on partage des armes, on se frite des Boss à plusieurs, on comprend les mécanismes du jeu dans son intégralité et on fait parti d'une communauté. Fini le débutant qui avançait la peur au ventre, laissez place au vrai joueur qui refait entièrement le jeu avec plus de plaisir que jamais.
J'avais presque oublié ce que c'était de jouer à un bon jeu.
PS : C'est parti pour le New Game +