Fin des années 90, la Playstation première du nom n'est pas loin de dominer le marché console et Capcom, maître de l'horreur lors de l'âge d'or du Survival, propose un jeu des plus intéressants, transposant le concept de sa saga fétiche Resident Evil dans une sorte de Jurassic Park.
Dans ce jeu, vous incarnez Regina, rouquine de choc envoyée avec son équipe sur l'île Ibis afin de retrouver le docteur Kirk, porté disparu après un accident survenu dans le centre de recherche se trouvant sur l'île. Bien vite, vous découvrirez que l'accident, dû au caractère instable des sujets de recherche, a créé une brèche spatio-temporelle ayant mystérieusement peuplé l'île et le complexe de dinosaures.
Dans les grandes lignes, le jeu se joue comme un Resident Evil, avec ses énigmes et allez-retours caractéristiques. La peur et la tension sont créées par 1° le "peu" de dinosaures que vous croiserez, et 2° l'obligation de conserver au maximum vos munitions. En effet, les bestiaux étant plutôt résistants, le jeu réussissait à vous faire redouter de croiser le moindre reptile et vous retrouver incapable de l'affronter. De plus, ils apparaissent aléatoirement dans les différents couloir du complexe, et il n'est pas rare de passer dix fois par le même endroit sans encombre, pour y trouver un vélociraptor bien décidé à faire de vous son déjeuner au 11ème passage ! Fort heureusement le level-design propose des alternatives à l'affrontement, avec des rideaux de sécurité à abaisser, des passages via les conduits d'aération du centre...
A l'instar, encore une fois, de Resident Evil (et plus particulièrement le 3e opus, Nemesis), vous croiserez un ennemi récurrent avec qui chaque rencontre, chaque affrontement, fera battre la chamade à votre petit coeur de gamer, il s'agit du T-Rex. Je garde d'ailleurs un souvenir particulier de chacune de ses apparitions, vous obligeant la plupart du temps à fuir in extremis dans des séquences particulièrement bien mises en scène !
Le jeu comportait quelques défauts relativement handicapants, dont le principal était les problèmes de caméra, impossible à contrôler qui plus est ! Il n'est pas rare en effet de perdre de vue votre adversaire, car vu votre placement dans la zone de jeu, la caméra aura jugé nécessaire de changer d'angle, vous obstruant la vue plutôt maladroitement. La réalisation globale proposait, contrairement aux Resident Evil et leurs décors pré-calculés sur lesquels les personnages étaient incrustés, un jeu entièrement en 3D temps réel, mais beaucoup plus monotone et parfois un peu "baveux".