Le jeu vidéo a bien évolué depuis 30 ans. Parmi les nombreux genres apparus dans les années 80, Metal Gear en a initié un, et pas des moindres : le jeu d'infiltration. La suite, on la connaît : Metal Gear Solid, qui instaura une dimension cinématographique très forte au jeu vidéo, fit se multiplier les jeux du même genre avec Hitman, Splinter Cell, Thief, et plus récemment Mark of the Ninja. Malheureusement, le jeu d'infiltration a quelques peu faiblit ces dernière années, et s'est beaucoup simplifié, notamment avec Assassin's Creed. Néanmoins, Arkane studios, des développeurs français, ont sortis en 2012 Dishonored, sur PC, PS3 et Xbox 360, un jeu d'infiltration dans la pure tradition qui en a éblouie plus d'un à sa sortie...
Vous y incarnez Corvo, le garde du corps de l'Impératrice, accusé à tort du meurtre de cette dernière. Plongé dans un monde steampunk, où l'huile de baleine remplace l'électricité et où la peste ravage la ville, vous allez devoir mener une révolte contre le nouveau régime en place, en commençant par éliminer un à un ses dirigeants. Si le scénario ne brille pas par sa complexité, malgré quelques rebondissements, c'est surtout l'univers, riche et surprenant, qui va attirer votre attention dés les premières heures. Vous vous déplacez dans plusieurs environnements d'une ville portuaire inspirée de l'Angleterre époque victorienne, des bas-fonds crasseux et grouillants de rats aux immenses demeures des plus riches. Les personnages que vous y rencontrez sont nombreux, à commencer par les gardes prêts à vous occire et les infectés, tout aussi dangereux. De plus, le fait de voir à travers les yeux de Corvo favorise l'immersion, et permet de bien visualiser chaque situation.
Pour en venir au gameplay, Dishonored n'a finalement pas la prétention de bouleverser les codes, et vous allez devoir, comme dans chaque jeu d'infiltration, échapper à la vigilance des gardes, et parfois même à les tuer quand vous n'aurez pas d'autres choix. Les niveaux sont très ouverts, et vous aurez à chaque fois de nombreuses possibilités de chemin. Y compris la possibilité de rentrer dans le tas et massacrer tous les gardes, à vos risques et périls, même si les nombreuses armes vous facilitent la tâche et compensent votre manque de résistance aux blessures. Sans compter les quêtes annexes et les secrets à découvrir qui constitues un énorme intérêt et doublent facilement la durée de vie du jeu. De ce côté-là, le level-design est tout simplement ce qui fait la force du jeu. Autre élément important : au terme de chaque mission, vous aurez à choisir entre assassiner purement et simplement votre cible et l'épargner d'une manière ou d'une autre, tout en remplissant votre objectif. Pour vous faciliter la tâche sans la simplifier, vous aurez accès à une dizaine de pouvoirs, comme vous téléporter sur une courte distance où voir les gardes à travers les murs. Il est d'ailleurs conseillés pour les habitués de commencer tout de suite en mode difficile, voir même très difficile, afin d'en profiter un maximum.
Finalement, si vous prenez le temps de trouver toutes les runes et autres secrets, vous en aurez pour une petite vingtaine d'heures, rien que ça. En sachant que la rejouabilité est importante, puisque vous pourrez recommencer le jeu en abordant chaque situation d'une manière différente, Dishonored n'a pas finit de vous occuper. Sa manière de renouveler le genre infiltration sans le dénaturer, d'imposer un univers frais et original et d'aller à contre-courant de la plupart des jeux d'action actuels en font tout simplement le meilleur de jeu de l'année 2012. Un indispensable pour tout gamer qui se respecte.