Début des années 90, c'est la société Capcom qui transpose les héros de l'Univers Disney sur la console 8bits de Nintendo, la NES.
Certaines de ces adaptations sont particulièrement réussies, comme Tic & Tac : Rangers du risque en 1990 ou encore Darkwing Duck (1991) et surtout Ducktales (1989). Ces deux derniers étant d'ailleurs pour moi une revisite du gameplay et level design de la série Megaman de Capcom pour toucher un plus large public, les enfants !
Oui, en ce début des années 90, les dessins animés trustent les chaines de TV, merci Dorothée, alors quoi de mieux pour vendre des jeux vidéo que de leur offrir une déclinaison en cartouche ?
Si les héros de Disney que sont Mickey ou Donald ont déjà eu l'occasion de faire leur apparition en jeu-vidéo dans les années 80, je pense ne pas me tromper en ciblant ici qu'avec l'adaptation vidéoludique de La Petite Sirène, nous pourrions cibler ici le premier film de Disney a proposer une approche transmédia. Certes, Fantasia avait été porté sur la console Atari au début des années 80, mais le film date des années 40.
On se souviendra que les années 80 sont loin d'avoir proposé les meilleurs films issus des studios Walt Disney.
Visuellement, un soin a été apporté pour rendre hommage à l'univers aquatique du film. Les décors sont réussi, colorés, les images fixes d'introduction également, même si cette séquence est trop longue et le sprite de notre petite sirène est particulièrement grand et détaillé pour l'époque.
De son coté le gameplay est un peu erratique et ma première prise en main m'aura laissé un goût peu inspiré. Sorti un peu après les aventures de Tic & Tac, le portage de La Petite Sirène, reprend le concept de pouvoir attraper un objet pour le lancer sur un ennemi. Il faudra au besoin s'agiter et "mettre en bulle" celui-ci pour ensuite pouvoir le transporter voir le lancer sur un autre être marin. Si l'idée fonctionne, le level design, lors de ma première plongée m'aura paru peu inspiré. On pense pouvoir prendre plusieurs direction possible, alors qu'il n'y a qu'un chemin à parcourir, on rencontre de gros coffre qui ne réagit pas, il y a de jolies bulles dans l'eau qui ne font que figuration... Bref, en tant que joueur je m'ennuie un peu du haut de ma 40aine.
Le constat serait peut-être bien différent si j'avais eu 8 ans, si je venais de voir le film La Petite Sirène au cinéma et si je rêvais moi aussi de plonger dans l'océan !
J'en sais quelque chose, je suis certain que si Disney avait oser un vrai projet transmédia d'envergure autour d'Anne et Elsa lors de la sortie de la Reine des Neiges, cela aurait bien plus de succès que son CandyCrush-like sur tablette ou la balade d'Olaf dans un plate-forme un peu fadasse sur la 3DS.
Oui, mais... c'est peut-être en oubliant un peu qu'à l'époque, on pouvait soit se plonger dans le joli petit livret vendu avec sa cartouche, soit découvrir une soluce ou encore chercher et chercher encore, ce qu'il y a lieu de faire. C'est que le menu pause semble indiquer que notre cher Arielle pourrait obtenir d'autres pouvoirs.
Plongeon donc à nouveau sous l'océan, sous l'océan... une fois mieux maitriser comment mettre en bulle les poissons belliqueux, on découvre qu'il est possible de les lancer sur les coffres pour récupérer des trésors, voilà qui rend déjà le gameplay exploratoire plus intéressant. Il ne me reste plus qu'à combattre le premier boss, un gros requin dans le même esprit, au fond, ce gameplay n'est pas si mauvais !
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En parallèle, Capcom propose une version Game Boy des aventures d'Ariel calquée sur la version NES. Lorsque l'on maitrise l'originalité du Gameplay, cette version se montre tout aussi réussie et amusante que la version NES. Les graphismes se montrent tout à fait à la hauteur dans cette version monochrome.