J'ai découvert Doom en 1994, dans sa version shareware, perdu sur le PC de mon beau-père, parmi une collection de logiciels pré-installés dont il ne soupçonnait pas lui-même l'existence. Ce vieux tacot peinait à le faire tourner avec un framerate décent, mais ça n'en a pas moins été une révélation pour le jeune Ezhaac habitué à la 2D archaïque de sa Master System.


Au fil des années, j'y ai plusieurs fois joué, avec une curiosité teintée de nostalgie, sans jamais dépasser le premier des trois épisodes. Ce n'est que 30 ans plus tard, à l'occasion de la sortie de son double remaster, que je décide enfin de le terminer.


Ce qui me choque, le plus, c'est à quel point Doom a toujours autant de mordant. Son gameplay est non seulement d'une simplicité limpide (très peu de touches, pas besoin de recharger son arme) mais d'une efficacité qui a remarquablement passé l'épreuve du temps. Aujourd'hui comme à sa sortie, c'est toujours aussi bon de jouer à Doom : ses affrontements sont toujours aussi sanglants, frénétiques, parfois ardus et techniques, ses niveaux labyrinthiques oscillent entre leçon de level design et bordel mal agencé plein de recoins frustrants, mais j'en ai fini chaque épisode avec une sacrée banane, et aucune envie que ça s'arrête.


Enfin, chaque épisode sauf "Thy Flesh Consumed". En "Hurt me plenty", il y avait bien eu quelques pics de difficulté, mais les trois premiers épisodes (qui constituent l'ensemble de l'expérience originelle) sont bien moins difficiles que Doom 2016 ou Eternal. Le 4ème épisode, en revanche, apparu un peu plus tard, et qui fait apparemment la passerelle avec Doom 2, c'est du grand n'importe quoi.

On vous fait spawner des barons de l'enfer par trois alors que les maps ne contiennent quasi aucune munitions, on vous oblige à constamment courir dans la lave sans vous donner aucun medikit. Attendez-vous à multiplier les soupirs d'exaspération.


Maintenant, il est temps de tester Brutal Doom, puis Doom 2 RTX, et de me refaire un run de Doom 2016. Je n'aurais jamais cru que 2024 serait le retour de Doom dans ma vie, mais c'est parfait pour me faire patienter jusqu'à Dark Ages.

Ezhaac
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