Avis après 16 heures de jeu :
En plus d'être bien optimisé, le jeu ne crash pas.
La DA, que j'apprécie, est l'un des gros partis pris de ce nouvel opus, les décors sont propres et stylisés à la façon d'un World Of Warcraft. Dommage qu'on parle de l'univers de dark fantasy qu'est Dragon Age ( cette affiliation était-elle réellement nécessaire ? ), et que pas mal de mise en scène et thématiques crues auraient peut-être contre-balancé. Malheureusement cette ittération est beaucoup trop sage.
La musique ( pas mal non plus sans être remarquable ) vient compenser le fait que le jeu n'est pas vraiment épique une fois passé la première heure et demi qui se montrait prometteuse. Les quelques fulgurances de mise en scène s'effacent également très vite.
Le gameplay, est un beat them all ( avec des effets waoow en terme d'FX ) beaucoup trop lourd car les ennemis sont de véritables sac à PV. Rendant les affrontement encore plus pénible qu'un God Of War 4. Cependant, l'intention n'était pas mauvaise, car le système d'assistance des compagnons, et de symbiose est plutôt bien pensé . Sans parler de leur action spéciale ( on non ) lors de l'exploration.
Le projet a été un véritable enfer de développement, et cela se ressent : La plupart des niveaux de quêtes ne se succèdent pas naturellement ( très souvent c'est pour apparaître au beau milieu d'une carte ), avec pour excuse la magie ou la trajet depuis l'immatériel. Les décors sont dépaysants, mais le joueur n'a pas la sensation de voyager.
On est invité à refaire X fois les niveaux sous prétexte de motifs sans réel lien avec l'objectif de l'histoire ( Comme dans God Of War 4, comme quoi ).
On loot très rapidement énormément d'items sans comprendre leur utilité. Heureusement que l'inventaire est sans fond.
L'écriture subit également ces problèmes de production, les choix lors des dialogues sont encore plus pauvre qu'un Fallout 4 . Et se réduisent à : Affirmation positive / Affirmation positive sarcastique / Affirmation positive directe. La présence du personnage principale et de son identité sont ainsi effacés de l'aventure.
De plus, les choix optionnels qui sont censés approfondir les enjeux des missions en détaillant le pédigrée des acteurs de celle-ci ne servent qu'à ré-expliquer ce qui a déjà été dit auparavant.
En parlant de l'écriture, qui est sans doute la plus grosse faiblesse du titre, le scénario et ses personnages semblent issu d'une mauvaise série Disney Channel : Les attitudes des accolytes sont prévisibles en plus de partager les mêmes caractères mielleux et bienveillants. Les enjeux de l'aventure devenant ainsi fade et prévisible ( Oui, c'est encore plus manichéen qu'un Baldur's Gate III ).
Mention spéciale à la calculatrice et manipulatrice Morrigan qui est devenue une chic femme prête à sauver la veuve et l'orphelin.
Pour en revenir aux dialogues qui sont entre-coupés de 25 minutes de tabassage d'ennemis si ce n'est plus. Les 3/4 du temps, les phrases que pourra dire Rook seront baillées par ses interlocuteurs ( ce qui est plutôt normal vu qu'il répond toujours par l'affirmative ).
Sans parler des dialogues qui lorsqu'ils ne sonnent pas creux souffrent de véritable problème de structure, rendant les discussions superficielles.
Parlons maintenant du plus croustillant. Les choix politiques douteux des individus à la tête du studio Bioware :
On cherche les blancs dans cette aventure, d'autant plus les hommes qui ne sont pas des pourritures. Personnellement, je mise quelques billes sur ceux que j'ai pu rencontrer et qui seront certainement des traîtres ou des lâches par la suite ( ne vous inquiétez pas, j'en ai déjà coffré quelque uns ).
Sans parler des attributs féminins qui sont purement effacés, ce qui aurait de quoi contrarier William Hays lui même.
Et oui, j'ai du faire une série de pompe quand je me suis retrouvé face à un gouverneur ( désolé, la longue barbe et la voix grave m'ont bien eux ).
Bref, passé les choix idéologiques douteux, on a affaire à un titre plutôt bien finit techniquement, mais qui souffre d'un manque de stabilité dans sa proposition de jeu. Et d'un triste écueil dans son écriture.