Dragon Age: The Veilguard
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Dragon Age: The Veilguard

Jeu de BioWare et Electronic Arts (2024Xbox Series X/S)

Mise à jour !


PREAMBULE


...Parce que vous êtes de gros racistes (enfin, je parle que pour les concernés, évidemment). Bah oui, râler parce qu’il y a des gens de couleur c’est être un gros raciste. Râler parce qu’il n’y a que des femmes et qui ne sont pas votre genre, c’est être un gros sexiste. Et râler parce qu’il y a des queers assumés, c’est être un gros queerphobe. Eh bah oui, parce que bizarrement, quand il n’y a rien de tout ça, y’a moins de problèmes hein. Quand il n’y a que des mâles blancs et des meufs à poil, là le jeu il est parfait hein. Quand Lara Croft exhibe son nombril et sa paire, ça va, mais dès qu’elle a des muscles, ça va plus. Alors faire une polémique pareille en vous cachant derrière le terme « woke », c’est juste un moyen de justifier votre perversion. Le monde progresse, DEAL WITH IT.


Alors moi, je vais juger le jeu pour ce qu’il est, sans aucun regard pour la race ou le genre. Surtout que dans un jeu fantasy, se plaindre de la dimension culturelle, c’est vraiment l’hôpital qui se fou de la charité.


A mon égard, Dragon Age Veilguard ne mérite pas un 10/10 évidemment, mais j’octroie cette note uniquement pour contrer les gros TROLLS puants et les MOUTONS écervelés qui l’ont noté à 1 sans aucune raison valable. Comme il y a des casseurs dans les manifs, il y a des trolls dans les polémiques.


On parle quand même de véritables professionnels qui ont mis de nombreuses années de travail et du coeur dans leur œuvre, et dont vous n’arriveriez jamais à la cheville. Alors pour ma part, je respecte leur boulot, même s'il me plaît pas forcément.


Et puis finalement… C’est qu’un jeu, sérieux. Trouvez-vous une vie si ce genre de détail ridicule vous détruis la cervelle.


Pas de spoils à prévoir, donc vous pouvez tout lire sans soucis ! (Sauf à un moment mais c'est mentionné)


LES GRAPHISMES… OU PLUTÔT LA PATTE GRAPHIQUE


Points nénégatifs :

- Le changement de style graphique

- Le style graphique


Points popositifs :

- Animations magnifiques


On vit une époque où nous avons probablement atteins le summum de ce qu’on est capable de faire en terme de graphismes. Il n’existe plus de jeux « moches » sauf exprès. Outer Wilds en est l’exemple parfait, il est immonde, et pourtant c’est un excellent jeu. La plupart des jeux indés sont super en fait. On parle plutôt de style artistique, ou comme j’aime dire, de patte graphique. C’est un peu comme l’écriture de quelqu’un. C’est pas parce qu’il écrit mal qu’il écrit de la daube.

Ce 4e opus de Dragon Age a une fois encore changé de patte graphique. C’est un peu leur problème, le studio change de thème à chaque fois. Et ce dernier style là… à la Overwatch, Fortnite, League of Legend et toutes ces dégueulasseries cartoonesques, c’est vraiment pas mon truc. Je déteste purement et simplement. Bon passé 30 heures de jeu, j’ai fini par m’y faire. Et je ne vais pas baisser la note à cause de ça, c’est vraiment juste une question de goût. Si t’aimes pas, t’y joues pas, point barre.


En revanche, je ne sais pas si cela joue sur les animations, mais elles sont sublimes. Mass EffectAndromeda était une horreur en expressions faciales, et dans Starfield on voyait bien quand on passait d’une expression à une autre, comme quoi elles étaient préprogrammées. En fait c’est le cas dans la plupart des jeux auxquels j’ai joué. Mais dans Veilguard, c’est juste PARFAIT. On dirait vraiment qu’on regarde un film d’animation. Tout semble avoir été tourné entièrement plutôt qu’enregistré et réutilisé. C’est très plaisant à regarder.


Je précise que je joue sur console car je ne suis pas une adepte des bugs en tout genre. Je n’en ai pas soulevé beaucoup, mais ceux qui se plaignent des bugs n’ont juste rien à dire en vrai. Tous les jeux du monde ont des bugs. Tous les logiciels du monde ont des bugs. Être développeur c’est pas facile, et tu ferais même pas mieux.



PERSONNAGES


Points nénégatif :

- Ils sont tous gentils, à quand des personnages qui sombrent dans le MAAAAL ?

- L’inutilité du Dragonkeep (choix des anciens opus)


Points popositifs :

- La conception de son perso plus élaborée

- La découverte des grandes factions de l’histoire de Dragon Age et la possibilité d’en faire parti

- Les cheveux qui flottent xD

- La diversité culturelle de l’équipe (y’en a pour tous les goûts!)

- La possibilité de romancer absolument qui on veut !


On commence donc le jeu en créant son personnage, en choisissant la race. Si les moutons on crié au woke, je n’ai pas compris où il était. Parce que, comme dans tous les jeux qui le permette, tu peux choisir le genre, la couleur du perso, et oui, le pronom. Et alors ? C’est comme le jeu de plateau Mass Effect qui a fait hurler aux chaumières pour ce minuscule détails. Met un « il » et puis basta. C’est pas comme si on pouvait faire un handicapé en fauteuil roulant ou un trisomique.


Un détail bête mais il fallait y penser : la possibilité de changer le fond pendant la création du perso. Combien de fois je me suis faite avoir sur la couleur de peau ou les cheveux parce que c’était trop sombre, et pas que chez Dragon Age.


Alors, je n’ai pas trouvé comment modifier la taille de son perso, apparemment c’est prédéfini et immuable. Mais au moins, chacun des personnages ont des tailles différentes, et ce n’est pas un argument anodin, dans Starfield, ils ont tous la même taille, hommes comme femmes, et les enfants ont tous exactement la même tête. Ce sont de vulgaires détails, mais ce sont les détails qui font l’ensemble.


La physique des cheveux est une tuerie : ils flottent. C’est tellement satisfaisant.


Autre chose, un détail que les hommes n’ont certainement pas remarqué (ou au contraire on pleuré dessus), mais la démarche du personnage féminin est enfin normale ! Fini le déhanché du cul symptomatique des femelles. On parle de guerrières ici, pas de mannequins en plein défilé. Si ça vous dérange, allez jouer à autre chose. Notamment à Saint Row, y’a un sacré bon choix de marches qui vous feront triquer.


C’est dommage qu’il n’y ait que 3 choix de classes, tandis qu’on peut en trouver une dizaine dans les RPG façon Baldur’s Gate. Cela dit, il n’y en a jamais eu plus que ça dans les précédents opus, et dans la plupart des jeux, comme Assassin’s Creed, God of War ou Horizon, y’a pas plus de choix que ça et personne ne se plaint. En fait, tout va dépendre de votre style de combat en choisissant vos compétences: pour chaque classe, vous avez deux types d’armes, et trois spécialisations. Donc 5 manières de jouer, ce qui est suffisant pour donner de la rejouabilité. Par exemple, j’ai pris mage, je peux me battre soit au bâton, soit à la dague, et me spécialiser en tant que Mage Funèbre, Evocateur ou Lame Sombre. Du coup, je deviens un mage au corps à corps, ça change !


Toujours dans la création du perso, vous avez cette fois un choix de faction clairement défini, et contrairement à Cyberpunk qui te fait débuter dans la faction pour ensuite l’oublier totalement, Veilguard ancre totalement ton choix de faction dans l’histoire ! Il y a un des compagnons qui sera de la même faction que toi, et vos discussions seront souvent axés sur vos connaissances partagées. Cela rend notre héros enfin « normal », et pas un bougre amnésique ou étranger qui ne connaît strictement rien à rien. Non, nous sommes enfin un véritable personnage qui a eu une vie avant d’atterrir ici, qui connaît le monde et les personnalités célèbres de son univers.


Notre Inquisitrice/Inquisiteur du précédent opus est défini dans la phase de création du perso… elle apparaîtra plus tard dans le jeu ! Vous pouvez aussi choisir quelques options du jeu Inquisition, mais vraiment pas grand-chose. Le DragonKeep ne sert à rien pour cet opus. Le DragonKeep est un site internet qui recense l’ensemble des choix de tous les opus de la saga, que l’on peut modifier si on les a débloqué en jeu. Il sert pour Inquisition uniquement, puisqu’on peut définir le background en l’important directement. Là, on importe rien, on répond à deux trois questions seulement.


Bref, après la création, passons à l’histoire !



SCENARIO


Points nénégatifs :

- Le scénario principal pas ouf (mais enrichi par les quêtes annexes)

- L’utilisation de terme contemporains


Points popositifs :

- Les quêtes compagnons extras !

- Le lien entre l’histoire des compagnons au scénario principal

- La présence constante des personnages de D.A Inquisition

- Le fait d’être un véritable citoyen de Thédas et pas un étranger amnésique

- Les scènes d’actions jouissives vers la fin du scénario principal

- Les choix ont un véritable impacte à l’histoire


Alors je joue toujours en VO, parce qu’il n’y a aucun jeu dont le doublage français respecte les accents du langage, à croire que ce serait insultant. Enfin, vu qu’il vous en faut peu pour hurler au drame, j’ai envie de dire, heureusement qu’ils le font pas. D’autant plus que si le doublage vous fait chier, bah changez la langue au lieu de nous casser les ovaires. C’est un problème qui ne date pas de Dragon Age ça.


Donc vous êtes un compagnon d’armes de Varric. Pour ceux qui ne le connaisse pas, il s’agit du fil rouge des Dragon Age, un personnage important. L’histoire se passe 8 ans après la fin d’Inquisition (10 ans après le début), ce qui fait qu’il a prit un sacré coup de vieux, notre brave nain (j’aurai préféré voir Léliana n’empêche, j’suis triste). Vous avez traqué Solas pendant plusieurs mois et avez finit par le trouver. Comme dans chacun des jeux Dragon Age, on attaque direct dans le feu de l’action. Pas de repos pour les braves. Moi qui pensait qu’on passerait le jeu complet à le chercher, ce n’est pas du tout le cas. Et c’est tant mieux !


En terme d’ambiance, les premières scènes sont épiques et mettent bien à l’épreuve les capacités de la console (ou du pc). La foudre, la lumière, la bande-son… Alors oui, il m’en faut peu, désolé de ne pas réclamer la lune.


Le début du jeu va être très linéaire, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer, mais on pourra explorer après quelques quêtes. En revanche, les maps sont très fermées, et beaucoup de zones ne se débloquent qu’au fur et à mesure de votre progression dans l’histoire principale. Mais comme le disait un grand sage en chemise jaune, mieux vaut un bon couloir qu’un mauvais open world. Rappelons quand même que tous les RPG n’ont pas non plus à être des opens world. Et que Mass Effect n’en est pas un (sauf Andromeda mais du coup il était pas terrible).


Au cours de la partie, on réentendra parler des anciens personnages emblématiques de la saga, pour notre plus grand plaisir. Isabella du premier volet devient un personnage récurrent en étant à la tête de l’une des factions. Morrigan fait aussi son grand retour, bien qu’elle n’a pas un rôle très concret avant un moment. Dans l’histoire, il est même mention de certains DLC d’Inquisition, ce qui est plutôt fun. Mais vraiment dommage du coup que nos anciens choix ne sont pas appliqués. Quel est l’intérêt du Dragonkeep du coup ? Il sert plus à rien là, ce qui est dommage, surtout qu’il est beaucoup mention des évènements précédents.


J’ai pu débloquer une romance, et une fois qu’on a donné son coeur on ne peut plus le reprendre ! Un peu dommage qu’on ne puisse pas rompre une relation pour sauter sur une autre, mais pas dramatique. Fin bref, bien que les quêtes de compagnons et de romances étaient déjà très bien dans D.A Inquisition, D.A Veilguard a réussit à se surpasser. Les personnages sont intéressants, profonds, ils sont passionnés, parfois en colère, ils ont leurs propres problèmes et on les aide à évoluer. En fait, leurs quêtes font parties intégrantes de l’histoire principale, et l’enrichisse. Refaire une partie et les pourrir serait sûrement amusant ! Quand au personnage concerné par les critiques anti-woke, une fois encore ces critiques sont biaisées car c’est un personnage complexe. Cependant, entre l’absence d’immersion, et l’effet « ultra-jeu », ce personnage viens carrément péter le 4e mur en employant le terme « non-binaire ». Si je détaille plus, cela vous spoilerait car c’est un soucis qu’on rencontre assez tard dans le jeu (passé une trentaine d’heures), mais si la critique vous intéresse, jetez un œil ici bas.


SPOILER : Le personnage de Taash est une Qunari, enfin, pas une véritable Qunari, car il s’agit du nom de leur culte et pas de leur race. Puisse qu’elle est née hors de leur territoire, elle n’est pas réellement Qunari. Née au Riveïn, auprès des Seigneurs de la Fortune (anciens pirates dirigés par Isabella du second volet), et éduquée par une mère sévère qui la couvre de constants reproches, elle peine à trouver sa place et son identité. Le culte des Qunari est très strict, notamment envers la place des femmes, bien qu’ils acceptent les personnes transgenre (mais elle ne se considère pas comme tel, ce qui complique encore les choses). Au Riveïn, on attend encore d’elle un côté féminin qu’elle n’a pas et, au vu de son physique imposant, ne risque pas d’avoir. Elle s’est spécialisée comme chasseuse de Dragon, mais peine à faire ses preuves dans l’équipe de notre héros/héroïne. Au final, elle ne sait pas qui elle est, ni ce qu’elle veut vraiment devenir. Elle réfléchi tout au long à ce qu’elle ressent selon les définitions qu’on lui donne, et elle ne se sent ni Qunari, ni Rivenienne, ni transgenre, ni homme, ni vraiment femme. C’est un personnage complexe et complexé, qui se cherche. Et c’est excellent. Nous la poussons vers un côté. En revanche je trouve que le mot non-binaire casse le jeu. Ce terme est très évocateur de nos avènements contemporains (entre l’informatique et les mouvements LGBT), et n’a donc pas trop sa place dans un univers fantasy. Il y a un terme Qunari pour ça et je trouve dommage que Taash ne l’emploi pas. Dans Inquisition, IronBull a un équipier qui se considère comme homme malgré d’avoir un corps féminin, Krem. C’est un personnage secondaire et donc assez discret, qui évoque à peine le fait qu’on doit le traiter en tant qu’homme. Taash est un personnage principal, donc son conflit est bien plus ancré au jeu, ce qui n’a pas manqué d’énerver les tradico-fachistes. Pour autant, le seule reproche que j’ai à faire c’est à l’emploi du mot non-binaire. N’importe quel autre terme aurait mieux correspondu à l’univers. Toutefois, j’apprécie Bioware pour leur implication et le culot qu’ils ont d’aller au-delà des joueurs traditionnels. Ils savent s’inventer et oser, et ça marche.


Les choix de dialogues sont excellents, car jamais oubliés, et on donc un véritable impact dans le scénario. On vous ramène souvent à ce que vous aviez dit plus tôt, et certaines notes du codex feront même mention de votre comportement. Si le jeu a des défauts, l’implication de notre héros/héroïne n’en est clairement pas un. C’est bluffant comment les développeurs ont très bien travaillé ce côté là.


J’ai noté le peu de quêtes annexes, en revanche. Pas de quoi fouetter une chatte. Je n’ai débloqué tous les personnages qu’au bout d’une trentaine d’heures, ce qui est plutôt long, et je n’arrive pas à savoir si je touche la fin ou non. Dans les anciens opus, on avait vraiment de quoi passer une cinquantaine d’heures rien que dans les quêtes annexes… Du coup, moyen que ce soit plus un jeu d’aventure qu’un RPG, finalement. A voir si la tendance se confirme.


Je n’ai pas grand-chose à dire sur la quête principale… Alors oui, on doit rassembler des alliés, c’est logique… mais c’est... bof. On doit affronter des Dieux qui ont plus l’air de pauvres démons idiots qu’autre chose. Du coup, on perd le côté épique de l’affrontement, du moins pour l’instant. Peut-être que la fin me fera hurler « WOUAHHHH »… Je vous dirais. En tout cas, l'histoire ne me captive pas.


La quête principale est en fait totalement liée aux quêtes compagnons. Elle semble assez simpliste au début (rassembler une équipe pour vaincre des grands méchants), mais elle devient bien plus élaborée et développée grâce à nos compagnons de tous horizons. On en apprend beaucoup sur le monde de Thédas et c'est très satisfaisant. L'effet "wouahou" que j'attendais est bien arrivé ! Les cinématiques sont tellement bien faites que ça rend les actions épiques.



GAMEPLAY


Poins nénégatifs :

- La mort de l’immersion (l’effet « jeu vidéo » bien trop présent)

- L’impossibilité de vendre son stuff (on ne vend que les babioles)

- Le système d’amélioration d’équipement trop facile fait moins RPG

- Le manque de quêtes annexes (pas de missions simples, ou en dehors des compagnons)

- Le monde fermé qui se débloque au fur et à mesure empêche une vraie exploration

- L’impossibilité d’équiper entièrement les compagnons

- Le peu d’équipement en vente dans les boutiques

- L’immatériel étant peu différent du réel, dur de savoir quand on y est


Points popositifs :

- La longue durée de jeu (environ 70H)

- Les combats plus enrichis et nerveux

- La possibilité de changer l’apparence de son équipement

- Le système relationnel des compagnons renouvelé

- Le codex mieux organisé et plus intéressant


Le jeu est beaucoup plus nerveux qu’avant, et ça c’est top. Il y a un paquet de pouvoirs et de techniques qui ne sont pas uniquement à déclencher en un clic, mais grâce à des combos spéciaux ! Même si on ne dirige plus les compagnons, on peut utiliser leurs pouvoir à la manière de Mass Effect, (grâce à la roue des pouvoirs et aux raccourcis) ce qui est bien plus simple, surtout pour combiner les attaques ! En fait, il y a tellement d’actions que même les joysticks sont utilisables ! Surtout que l’arbre des talents me semble plus fournit qu’auparavant, et mieux organisé. C’est beaucoup plus stylé, et ça c’est vachement cool.


Ce que j’aime moins en revanche, c’est le style de jeu qui fait beaucoup penser aux MOBA, comme si c’était devenu une mode. Déjà, nous sommes sur un monde linéaire, semi-ouvert, ce qui n’est pas vraiment un problème car après tout, c’est un style de jeu comme un autre, mais cela accentue l’effet "jeux pour bébés". Les quêtes compagnons sont utilisées de manière à introduire les nouvelles zones, ce qui est très astucieux. Mais… tout dans Veilguard hurle que ce n’est qu’un jeu. L’immersion est totalement morte. L’effet « coffres qui apparaissent de manière bien précises », le fait qu’il n’y plus de loot sur les ennemis vaincus. Les potions de soins dans des vases verts et les potions de pouvoir dans les bleus… les différents matériaux (pierre drake, pierre de fer, pierre d’orage…) qui deviennent simplement « cailloux précieux », les effets paillettes ultra brillantes quand on ouvre un coffre ou un truc, les notes ultra visibles et ultra présentes… Non vraiment, Bioware a plongé tête la première dans la mode Génération Z. C’est trop naze, mais une fois encore… c’est une question de goût, et je suis de la vieille école. Je préfère jouer à Greedfall ou Dishonored qui me plongent dans une ambiance plus réaliste que dans un MOBA transformé en RPG. BEURK. Sans oublier que l’effet « map fermée non naturellement et qui se débloque toute seule en fonction de votre progression » fait perdre aussi toute l’immersion et le plaisir de l’exploration. On ne tombe plus dans des lieux inconnus par hasard façon Skyrim (ce qui ne risque pas dans un monde linéaire après tout), mais bon, ça hurle aussi « JE SUIS UN JEU ! ». Après, j’ai rien contre les maps fermées, tant que l’histoire et l’immersion me tient en appétit, comme dans un bon Mass Effect… Mais ce n’est pas trop le cas là. C'est vraiment parce que j'aime les RPG et les histoires que j'arrive à continuer à y jouer.


Je sais que c’est une partie que peu de joueurs vont se soucier, mais le codex, et donc toutes les notes qu’on découvre au cours de l’histoire, est bien mieux organisé qu’avant, et est bien plus intéressant, notamment parce qu’il s’agira pas mal de notes de nos compagnons, ce qui est plus agréable à lire que des trucs lambda de parfaits inconnus.. Cela nous rajoute une certaine profondeur des personnages. Tiens d’ailleurs en parlant du codex, vous trouverez à un moment une note amusante sur des repas… dont un repas VEGAN ! OMG ils ont osé ! Vous allez chialer là aussi ?!? XD XD XD OHLALA C’EST LA FIN DU MOOOOOONDEUUUUHHHH !!!

Ahem.


J’ajoute entre paranthèses (sans paranthèses) que la difficulté du jeu n’est pas un argument à mettre dans une critique. Si t’as du mal, ou si c’est trop facile, tu peux la changer dans les paramètres. Et fait pas genre tu devrais pas avoir à le faire, parce qu’on sait tous que tu le fais pour les qualités graphiques dans tout tes jeux. Gérer les paramètres de jeux, c’est totalement normal. Et j’ai changé un certain nombre de choses avant de commencer, notamment l’HUD car j’aime pas quand il est trop fournit ou que c’est trop facile de suivre les quêtes. Je suis comme qui dirait une exploratrice. Fan des Elder Scroll oblige. Cependant, j’ai joué sans savoir en mode difficile pendant un bon moment, jusqu’à ce que je me retrouve face à un boss dont il m’a fallu une bonne heure pour lui faire perdre à peine un quart de sa vie, avant que je ne crève. Sérieusement, comment on peut être maso à ce point ? C’est juste ultra chiant. Je n’ai aucun plaisir à vaincre un ennemi qui m’a demandé 3 heures de stress intense.


Comme déjà dit, tout les Dragon Age ont changé de style d’un opus à l’autre. Ce qui n’a pas manqué ici non plus, surtout concernant les ennemis. Engeances, démons, boss… dur de les identifier tellement ils sont loin de ce à quoi ils ressemblaient rien que dans Inquisition. Mais le jeu a finement détourné ça en expliquant qu’ils ressemblent, en réalité, à ce qu’ils étaient AVANT les premiers Enclins. Donc on se retrouvent face à des monstres antiques, en quelque sorte. Ce qui justifie donc la différence de physique. M’enfin… s’ils étaient pas si laids au moins…


Cartoon ou pas, j’ai adoré atomiser des monstres de manière si violente qu’il n’en restait plus qu’un nuage de sang ! On garde quand même un côté bien trash, encore heureux.


Je n’ai pas le souvenir de l’avoir vu dans les précédents opus, mais Veilguard nous offrent quelques mini énigmes pas chiantes, et l’utilisation de balistes ou autres éléments, qui permettent de varier un peu l’expérience de jeu, ce qui est un bon point, même si ça aurait pu être mieux développé. Autre technique, c’est, parfois, l’afflux constant d’ennemis tant que la source n’est pas vaincue. Une nouveauté amusante.


Un gros point négatif pour ma part c’est le fait qu’il n’y a plus vraiment d’équipement pour les compagnons. Chaque stuff est nominatif, il appartient directement à un des personnages, et il n’est donc plus possible de faire porter armures ou accessoires à nos acolytes. Pourquoi ?! Ça réduit tellement l’effet RPG ça. Pour moi, un bon RPG a une multitude d’équipements, d’objets de toutes sortent, c’est même l’un des plaisir précis que de chercher du nouveau stuff, et ça a été le cas jusqu’à présent. Pourquoi l’avoir subitement supprimé ? Alors oui, il n’a jamais été possible d’équiper quelque chose d’une classe précise à une autre, donc en soit, l’appartenance du stuff facilite surtout le partage, mais ils ont vraiment réduit à mort les possibilités. Au final, on va surtout augmenter le niveau de ce qu’ils portent déjà. NUL.


Parlons d’ailleurs de cette histoire d’augmentation. Avant, c’était plus difficile, il fallait chercher des pierres précises dans des lieux précis. Et c’était bien ! Maintenant, c’est beaucoup trop facile, puisse qu’on amasse un nombre conséquent de cailloux précieux, donc on augmente tout le stuff de tout le monde d’un coup. C’est nul. La seule chose qui va demander un peu plus de travail, c’est l’augmentation du niveau des boutiques, qui permettent d’acheter du nouvel équipement.


D’ailleurs, les boutiques vont vendre très peu d’équipements, mais surtout beaucoup de babioles. En fait, le principe est d’acheter des babioles dans un clan, pour l’offrir à un autre. Ils permettent de faire grimper la puissance de la faction, qui se calcule en point, eux-même divisés en rangs d’étoiles (3 étoiles maxi si je dis pas de conneries). Je ne sais pas encore à quoi va servir cette puissance, mais nul doute qu’elle aura une influence sur la fin du jeu, lorsque nous aurons besoin de tous nos alliés pour affronter les Dieux. Après, comme dans tous les jeux qui font appels à des factions, ça va surtout influencer la longueur et la difficulté des combats finaux, j’imagine. Dans Greedfall par exemple, vous avez un certain nombre de morts dans vos rangs si vous ne faites pas d’efforts, notamment votre sex interest qui rend l’âme. Connaissant Bioware et les Mass Effect, moyen que vos compagnons crèvent si vous ne faite pas le nécessaire pour monter la puissance d’un bon nombre de factions. Ce qui risque d’être long, car après une trentaine d’heures de jeux, je n’en ai aucune qui ai 2 étoiles !


Toujours grâce aux boutiques, on peut enfin re-offrir des cadeaux à nos compagnons ! C’est un concept que j’avais aimé du premier opus, qui n’a plus été utilisé. Un peu trop facile à l’époque pour monter la relation à fond, donc remaniée ici de manière a être vraiment ponctuel. Mais bien utilisé, car nos cadeaux, des objets de décoration surtout, sont visibles dans leur loge. Un vrai petit souvenir donc. Il s’agit acheter un cadeau dans la ville de faction du compagnon désiré. Par exemple Treviso pour Lucanis.


Au sujet des compagnons, chacun d’eux est le représentant d’une faction. Et contrairement à beaucoup de RPG, le fait de prendre certains choix décisif va influencer leur appréciation à votre égard ! Eh oui, ils ne tomberont plus amoureux de vous si vous les reléguez au second plan. Dans le premier volet, j’avais adoré insulter Alistair. Mais en lui offrant des cadeaux, je suis sûre que j’aurai quand même pu débloquer sa romance, car ça aurait remonté notre niveau de relation. Dans Veilguard, c’est mort de chez mort si vous vous plantez.


On peut équiper des runes dans notre dague du Voile, qui ne sont plus juste passives, mais sont utilisées comme des pouvoirs. C’est plutôt cool.


Entre chaque missions, vous pourrez vous balader dans Le Phare. L’ancienne cachette de Solas. Un lieu au milieu de l’Immatériel. Soit-disant. Parce que, dû au changement de style graphique, on a plus du tout l’impression d’être dans ce plan dimensionnel mystique. Dans Inquisition, c’était angoissant, d’un ciel vert empoissonné, des esprits errants tourmentés, ni haut ni bas, rien n’avait de sens. Ici… bah, je me doute que c’est parce qu’on y passe beaucoup de temps qu’ils ont rendu ça un peu plus normal, mais ça gâche l’ambiance. Bref, cette île flottante vous permet de discuter avec vos compagnons, d’améliorer votre stuff chez la Vigie, et d’accéder à la Croisée des Chemins, un genre de carrefour planaire. Vous y avez aussi votre propre chambre, que vous pourrez décorer. Le concept est sympa, mais peu développé. Les décorations dans Inquisition valait mieux le coup je trouve.



CONCLUSION


Bien que Dragon Age Veilguard a perdu son côté immersif et explorateur, voire même RPG, il reste un très bon jeux d'action-aventure. Loin de satisfaire les exigences de fans de la licence comme moi, les polémiques sont quand même totalement hors sujet. Le jeu est profond, emploi des sujets sérieux et d'actualités, et je tire mon chapeau au studio qui est impliqué aux problématiques modernes et a le culot d’aller au-delà des joueurs traditionnels. Ils savent s’inventer et oser, et ça marche. Après tout dans la vie, le monde ne progresse que parce que certains n'ont peur de rien.


Après avoir terminé le jeu, j'ai le plaisir de faire grimper la véritable notre à 8/10 !


Shaleerei
10
Écrit par

Créée

le 10 nov. 2024

Critique lue 55 fois

2 j'aime

Shaleerei

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