Le papier de la frime

"C'est très moyen..."

C'est visuellement pauvre pour ne pas dire laid. L'équilibrage foireux des persos aurait pu passer pour de la diversité s'ils étaient plus nombreux, mais dire qu'il y a peu de contenu serait une litote euphémique. Pis les scénettes liées aux items qui arrivent en plein combat, merci bien, y'a rien de mieux pour casser le rythme et évacuer toute tension. Et c'est pas la trame gonflante du mode solo déjà pénible qui va rattraper le coup, achevant le marquage au fer rouge de ce mode de jeu de la mention "passage-obligatoire-pour-débloquer-tous-les-combattants-et-enfin-pouvoir-s'amuser-entre-potes", syndrome incurable bien connu par environ tous les jeux de baston depuis la création de l'univers.

"...Mais je suis super fort..."

Mais voilà : ça se prend vite en main, c'est bien rapide et au bout de quelques combats on enchaîne les ballets explosifs ponctués de kaméhaméha-téléportation-dans-le-dos-choppe-coup-ultime-qui-détruit-l'arène-la-planète-et-ta-face-au-passage. Bref, c'est un très bon compromis entre prise en main accessible et gros skill de oufzor. Malgré tous les défauts, l'indéniable sensation de puissance est bien présente, justifiée et jouissive.

"...Donc c'est vachement bien"

Mais surtout, SURTOUT, ce jeu m'a procuré des émotions rares lors de tournois, remportés tantôt haut-la-main, tantôt avec une goutte de sueur tremblotante au bout du nez, mais toujours grâce aux belles valeurs que sont la sournoiserie et la pression psychologique.

J'ajoutes donc un point par Xbox360 gagnées grâce à ce jeu. Parce que la modestie et l'humilité s'apprécient d'avantage lorsqu'elles se sont déjà pris un super coup de latte sayan dans la bouche.