En savoureuse et gigantesque parodie de la culture occidentale, EarthBound inscrit le jeu vidéo, bien avant Aperture Science, dans le registre comique avec la plus grande efficacité, tout en sachant rester un RPG de très, très grande qualité.
J'y ai joué 11 ans après sa sortie. Et pourtant.
On pourrait croire le gameplay classique, mais Earthbound cache, en réalité, une profondeur insoupçonnée, grâce à certaines idées géniales comme celle "compteur de HP", qui ajoute aux combats une dimension nouvelle. Et c'est bien là sa force: EarthBound est une œuvre d'orfèvre aux milles petits détails qui illustre parfaitement l'attention qu'on lui a porté. Il y a ces rencontres, inoubliables, cette atmosphère hilarante mais subtile, ce style graphique au charme absolument unique et intemporel (tout comme l'esthétique "pâte à modeler" des artworks!), ces musiques de Keiichi Suzuki qui, sans forcer, constituent une des meilleures OSTs de jeux vidéo.
Mais, par dessus tout, il y a un petit garçon. C'était Ness. C'était nous. On s'identifie, fusionne dans cette quête initiatique, restituant avec le même brio qu'un Ocarina of Time, toute la dimension épique et humaine du voyage vers à travers les contrées inconnues de l'adolescence. De notre adolescence.
Un des plus beaux bijoux du Jeu Vidéo qui, éternellement, résonnera en chacun de ceux qui ont su l'apprécier...
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