Depuis quelques temps, j'essaie d'élargir ma ludothèque Game Boy Color. C'est une console qui m'était totalement passé outre à l'époque, lui préférant les nouveaux jeux 3D sur PC et PlayStation.
Amateur de rétrogaming, de pixel et de jeux de plateforme, j'ai pourtant pu constater qu'il existait quelques belles pépites et portages sur la version couleur de la Game Boy, et parmi mes recherches, j'étais assez curieux de voir comme se comportait le ver de terre Earthworm Jim sur cette dernière !
Après avoir enthousiasmé le monde du jeu vidéo avec titres proposant des personnages animés comme des dessins animés tels que Cool Spot, Aladdin ou encore le Livre de la Jungle, David Perry présente en 1994 son nouveau héro complètement barge : Earthworm Jim, un ver de terre venu de l'espace.
Le titre se démarque des jeux de plateforme de l'époque avec un univers complètement décalé, des larges sprites colorés, des musiques qui semblent mettre un orchestre country dans votre console, des animations à couper le souffle et des niveaux particulièrement loufoque où vous allez devoir dégommer toute une série d’ennemis improbables avec votre astroflasheur ou en transformant votre tête en fouet !
Vous l'aurez compris, Earthworm Jim n'est pas passé inaperçu lors de sa sortie en 1994 puis dans sa suite en 1995 sur les consoles 16bits. Je dois malgré tout vous avouer qu'à l'époque, je n'étais pas vraiment friand de ce dernier, accrochant moyennement au level design trop confus de la série.
J'étais donc assez curieux de voir comment Earthworm Jim avait pu s'adapter, en 1999, sur la console portable couleur de Nintendo et très vite, avouons-le le soufflé est retombé. Avec mon Ver de terre qui saute d'immeuble en immeuble en devant éviter des bouches à incendie. Une maniabilité de saut inégale -- On saute plus faut droit qu'en mouvement -- Des caisse en métal qui font office de bumper. Une arme à feu qui semble inutile et un tout petit niveau sans objectif. J'aurais pu me suffire de cela pour laisser tomber !
D'autant que bien vite, je constatais qu'à la manœuvre, on retrouve le studio David A. Plamer Productions à qui l'on doit les massacres de Gex le lézard, de Pitfall et surtout, oh surtout Commander Keen sur Game Boy Color.
Et oui, visuellement on retrouve se style "cartoon" grossier aux placards colorés qui semblent propre au studio britannique sur cette console. Une tentative d'intégrer des niveaux en 3D isométrique dans un plateformer 2D sans grande saveur et cerise sur le gâteau des mauvais arrangement de musique classique à la sauce Game Boy Chiptune.
Avec un peu de volonté, j'ai pu rejoindre le labo du 2° niveau, un peu plus travaillé comme level design, certes, mais avec toujours des ennemis qui vous blessent sans pouvoir utiliser efficacement mon arme.
Oh oui, on peut aussi s'accrocher à des cordes, mais on est loin des animations grandiosse de la série...
Franchement, on aurait mis Duke Nukem à la place de Earthworm Jim que je n'y aurais vu que du feu !