En jouant à Enslaved, tout le monde peut se targuer d'avoir une impression de déjà-vu.Il faut dire que le fonctionnement des jeux action-aventure-plateforme sont désormais des passages obligés depuis Tomb Raider et Uncharted. Depuis la PS1, le nombre des jeux du genre se sont multipliés, étant aux consoles ce que les FPS sont aux PCs. Spyro, Ratchet and Clank, Jak and Daxter, Sly Cooper et même les plus récents Mario et les plus mauvais Sonic empruntent à la plantureuse égérie d'Eidos pour gagner en souplesse, en maniabilité et en succès.
Or, il manquait quelque chose dans le genre, que la multitude de franchises n'ont jamais ajouté : L'originalité.
En effet, on se retrouvait généralement dans un univers enfantin avec un méchant bien culcul-la-praline qui décore le monde de nuances de noir et de gris qui finit par se faire botter les fesses à chaque épisode par un héros ou un duo complémentaire qui n'a pour unique motivation que de sauver le monde. La seule exception est Rayman 3, délirant à souhait.
Il manquait donc un peu de maturité au genre, et c'est ce qu'Enslaved nous offre.
Sans réinventer le fil à couper le beurre, il le manie très bien. Comprenez par là que tous les standards du genre sont là, mais bien utilisés. On y rajoute même une once de tactique. Les animations sont très réussies et le jeu est dynamique, quoi que parfois désordonné dans son level-design. Quand on s'inspire de Prince Of Persia, on prend aussi malheureusement son défaut.
Mais ce qui frappe, c'est l'univers. Beau mais sauvage, presque post-apo. Le scénario est bien trouvé (à tel point qu'on trouvera facilement Trip gonflante), mais parfois trop caricatural.
Il n'aura pas 9 ni 10 car il n'invente rien, mais Enslaved n'en est pas moins un très bon jeu qui fonctionne sans accrocs majeurs.