Court avis pour marquer le point final d’une franchise que j’ai beaucoup apprécié découvrir et redécouvrir cette année. F.E.A.R. 3 par sa médiocrité enterre définitivement (en tout cas jusqu’à ce jour) une licence qui démarrait pourtant sur les chapeaux de roues. Après avoir refait le premier opus, ses DLC, le deuxième et ses DLC également, il apparaît qu’il s’agit du pire épisode de la franchise. F.E.A.R. 3 n’apporte rien d’intéressant et ose même changer complètement son gameplay en proposant par exemple un système de couverture peu convaincant et un système de score très arcade. Tel un cheveu sur la soupe, telle une anomalie ce système étrange vous permet de remporter des points si vous effectuez certaines actions, ou bien si vous ramassez des chargeurs adverses, si vous tuez des ennemis à couvert ou encore découvriez des bonus cachés etc. Objectivement je n’ai rien contre un tel système dans un jeu vidéo mais qu’est-ce que cela vient foutre dans un jeu F.E.A.R. ? Un fois un palier de points atteints, votre personnage se verra conférer des aptitudes supplémentaires ou tout simplement des statistiques en plus : une barre de vie ou de ralentissement du temps plus grande. Mouais… j’ai vraiment du mal à comprendre l’orientation du projet. Enfin si, les satanistes de chez Warner Bros ont sacrifié par le sang la franchise pour qu’elle épouse le dieu Marché et que ce F.E.A.R. soit le plus accessible, le plus plat possible afin d’être compatible avec le plus grand nombre. Ainsi, je vous passerai le mode multijoueurs, une grande caractéristique de cette époque (autour des années 2010) où tous les jeux, ontologiquement solo, devaient nécessairement proposer un mode multijoueurs… C’était l’équivalent aujourd’hui de la dimension RPG. Vous voyez ? Aujourd’hui les studios triple A mettent des statistiques et des arbres de compétences partout, bah à l’époque la mode c’était le mode multijoueurs. Bien évidemment ce mode aujourd’hui n’est plus jouable mais je vous rassure que dès la sortie de F.E.A.R. 3 en 2011, les serveurs devaient déjà être vides. Bref, un jeu qui ne se respecte pas car il ne respecte pas ses origines. F.E.A.R. 3 c’est comme le peuple Français : c’est décadent, à côté de sa plaque, miné de l’intérieur par des greffons qui ne prennent pas et cela n’a plus rien à voir avec la sève d’origine pourtant reconnue comme l’essence même de la licence. F.E.A.R. est une licence morte, et c’est normal avec un résultat et une direction aussi calamiteuse, je vous laisse terminer l’analogie de la ligne précédente. 5/10 quand même car j’ai apprécié la réalisation graphique qui me rappelle beaucoup les jeux de cette époque. Les graphismes sont typiques des années 2007-2010, j’adore, et ma nostalgie prend le relai sur la raison sur ce point technique. Cependant pas du tout convaincu par certains niveaux, la direction artistique est partie en vacances cette année-là chez Warner Bros. Games (les satanistes) : le niveau de l’autoroute et toutes les phases méchas notamment sont absolument nuls à chier ! Idem, je ne développerai pas sur le scénario de cet épisode. L’histoire autour des jumeaux, enfants d’Alma, n’a aucune véritable épaisseur sans parler du design de notre personnage tout à fait hideux. On dirait un homme de Cro-Magnon. Par ailleurs, la fin est cousue de fil blanc même s'il est appréciable de savoir que plusieurs fins sont possibles (en fonction des "fameux" scores cumulés sur les différents niveaux).
Pour conclure, si vous ne reliez pas ce titre aux précédents jeux, F.E.A.R. 3 n’est pas si dégueulasse, c’est passable quoi, voire quelconque. Si vous le connectez comme son titre l’exige aux deux opus précédents, le jeu est une merde atomique. Une trahison classique d’un studio s’étant fait racheter par un gros poisson qui veut faire du fric sur le dos d’une licence qui, personnellement, m’a marqué durant mon adolescence. La morale de cette histoire ? Rester soi-même et maître chez soi. Sierra Entertainment l’a compris trop tard en 2008 et les Français (ce peuple aussi génial qu'attardé mental) aussi, par la force des choses (bientôt).