Les Terres Désolantes

La guerre… la guerre ne meurt jamais. Enfin sauf la guerre contre les bugs, celle-là on l’a abandonnée depuis belle lurette chez Bethesda. Mais on en reparlera. La série Fallout a réussi à me faire retombé dans Fallout 4. Pourtant je cède rarement à ce genre de trucs. La série The Witcher par exemple ne m’avait pas donné l’envie de replonger dans TW3, pourtant excellent (mais trop long pour mon emploi du temps). Mais la le timing était bon, le manque était présent. J’aurai bien relancé New Vegas mais en indécrottable joueur console, je manque d’option pour faire ça bien. Alors j’ai relancé Fallout 4. L’occasion d’en écrire une bafouille et de m’essayer à un texte plus court qu’à l’accoutumée. Tient et si j’appelais ça la CriTikTok ? Vous l’avez ? Format court… critique….

CriTikTok 1 :

Me voilà à sortir de mon abri comme en 2015. La différence c’est que j’ai opté pour un personnage grisonnant plutôt que brun, pour coller à la réalité [Option de dialogue : SARCASME] (J’avais déjà des cheveux gris à 18 ans mais il y a eu un grand remplacement capillaire massif depuis). Est-ce que je viens vraiment de faire un trait d’humour en citant le Z ? Quelle horreur bordel… Je ne sais plus comment j’avais réparti mes points de stats à l’époque mais je serai prêt à parier que j’ai encore fait la même chose. Un truc équilibré. Bon à rien, moyen en tout. Alors que c’était l’occasion de faire un pur abruti avec 10 de chance dont l’aventure n’aurait été que coup de chance successif. Pour la 3éme ? Pas sûr d’en refaire une 3éme un jour mais bon la vie est surprenante parfois.

A l’aube de ses 10 ans et fort d’un patch next gen on peut dire que c’est une quasi promesse d’un jeu qui tourne parfaitement ? On parle de Bethesda ! Je veux dire vous croyez au père Noël ? Aux licornes ? A l’égalité des chances aussi ? Ahahaha que vous êtes naïfs [Option de dialogue : SARCASME]. Dans la pratique c’est toujours la foire aux scripts pétés dans tous les sens. Les personnages qui parlent à 8 en même temps, des absences de 10 secondes entre deux lignes de dialogues, des PNJ fous ne sachant plus où aller, des alliés qui pétent un plomb et vous flingue comme un chasseur bourré à 8h30 du matin, des jeux qui se ferment suite à un bug et même une save corrompue comme nos politiques.

C’est aussi cette écriture complétement à la ramasse avec des choix de dialogues illusoires qui ne changent strictement rien sauf pour les dialogues usant de la persuasion. Le tout soutenu par un doublage FR haché où chaque ligne de dialogue a été enregistrée indépendamment sans aucune forme de cohérence. Ces PNJ robotiques et inexpressifs à la physique de pantin vivant et de poupée gonflable une fois mort (votre personnage qui rebondi comme un ballon au ralenti en mourant toujours un grand moment de rire : [SARCASME].

Ce que j’avais oublié c’est à quel point le début est raide. Chaque ennemi doit être abordé avec prudence et on crève en boucle tant que l’on n’a pas quelques niveaux dans les pattes. On recharge sans cesse la quick save avant d’entrer dans cette pièce où se trouve un pillard de bas étage qui nous défonce en 3 secondes avec son pistolet à clous rouillés. J’ai trouvé ça tellement désagréable que j’ai désinstallé le jeu en me disant que je n’allais pas m’imposer ça. Puis finalement je l’ai réinstallé (je quitte Fallout / finalement je reste / tout bien réfléchi je quitte Fallout / Me revoilà etc..). Quoi ? Ah oui Stockholm c’est une belle ville…. [SARCASME]. Quelques points de compétences judicieusement investis plus tard (en d’autres termes tout ce qui permet de modifier ses armes) et j’étais pris dedans de nouveau. Pas dans l’histoire prétexte, mais dans la boucle de gameplay. Car il y a un truc qui marche dans la montée en puissance de notre avatar. Quand on commence à se façonner un truc qui ressemble à quelque chose on a envie de fouiller ces bâtiments remplis de merdes qui traine au cas où un magazine ou une figurine s’y trouverait. Merci à mon arme légendaire, ce fusil calibre 45 avec un bonus de dégât de 50 en radiation. Ma partie n’a plus jamais été la même après ça. En plus il y a quelques quêtes loufoques qui marchent et qui respectent à peu près l’esprit décalé de la licence Fallout. Puis arrive le moment de la surpuissance et même s’il est désormais plaisant d’être la faucheuse des terres désolés, l’intérêt se tarie. On prend sa revanche sur les premières heures de victimisation mais à quoi bon continuer à poncer cette map hormis être encore plus fort ? Si l’écriture ne suit pas, on a plus vraiment d’éléments motivants à tout faire. Je veux dire OK ces mecs qui vous harcelaient à l’école nettoie désormais votre piscine mais que faire de votre vie désormais ?

Fallout 4 c’est Skyrim avec des flingues. C’est le moule Bethesda, leur façon de construire des open world, d’articuler des quêtes et de lier le tout. C’est-à-dire les lier avec des bugs évidemment. On parle parfois de ventre mou. Dans Fallout 4, entre les débuts de la galère et la fin en mode demi dieu, il y a ce noyau dur où le juste équilibre est trouvé. Ce moment où on est suffisamment fort pour s’en sortir, où la récup a encore un intérêt, où chaque nouvelle compétence donne la sensation de bien se construire. Un bon petit jeu mais un mauvais Fallout ? Une phrase archi galvaudée mais peut-on mieux le définir qu’ainsi…