On perd un "3", on gagne un jeu.
Hum ... tout d'abord, laissez-moi vous expliquer l'inquiétude que j'avais avant de commencer ce jeu.
Le passif de Fallout 3, jeu vide de vie, sans grand intérêt et plat au possible. En plus développé cette fois par Obsidian, connu pour les énormes déceptions qu'ont été Neverwinter Nights 2 ou KOTOR 2 et son énorme retard technique.
Mais ce n'est que plus tard, après avoir commencé à y jouer véritablement, que j'ai compris.
Notez bien : Fallout : New Vegas.
Et non pas : Fallout 3 : New Vegas.
Et c'est vrai. Ce jeu tire indéniablement beaucoup plus de ses illustres ancêtres que de son grand frère attardé. Comme quoi, si Obsidian n'a pas besoin de développer le jeu, mais peut simplement jouer avec l'éditeur de Fallout 3, ils font des trucs vachement bien.
Finie l'intro poussive qui met trois plombes a vous donner un but et a vous donner envie d'avancer. Là, vous commencez par vous faire flanquer une balle dans la tête, être enterré agonisant et déterré par un robot mystérieux. Et après quelques pérégrinations, vous vous apercevrez que le jeu et l'histoire ne s'arrête pas du tout au moment de votre vengeance.
Des lieux à visiter partout sur l'immense carte qui se peuple enfin d'endroits intéressants, racontant tous une histoire différente et tous avec leur lot de quatre ou cinq quêtes foisonnantes, bien gérées pour vous emmener visiter d'autres lieux encore et vous soumettre de nouvelles quêtes. Chacune de ces quêtes peut être résolue par cinq ou six approche différentes, la plupart des quêtes nous laisse au moins trois choix qui influeront de façon sensible sur le destin des habitants !
Enfin ! La population de Fallout semble active, les PNJs semblent véritablement exister, mener leur propre vie retorse, et s'adonner a leurs propres manigances pour obtenir toujours plus de cet univers en ruine ou personne n'est ni bon, ni mauvais.
Les trois forces principales du jeu, la NCR, la Légion et Mr. House représentent chacun une évolution différente de l'humanité. La NCR étant le retour a l'ancien système, bureaucratie, administration, corruption. La Légion pratique l'eugénisme et se fonde sur la force de l'homme. Mr. House sur un système sécuritaire et dictatorial.
Certains lieux manquent un peu d'animation cependant. Notamment l'intérieur des casinos de New Vegas où les personnages semblent trop statiques alors qu'il devrait s'agir de la seule et unique oasis de luxe et de plaisir de l'ensemble des Wastelands (quoique il y ait bien New Reno aussi).
On aurait aussi aimé davantage d'interactions avec les créatures, je pense surtout aux Deathclaws qui ne sont ici que des monstres. Leur structure sociale n'est absolument pas esquissée. Les goules n'ont pas de ville à eux. La ville des super mutants ne propose qu'un nombre de quêtes réduit. Mais il est aussi vrai que ce sont des aspects qui ont déjà été explorés dans les anciens Fallout. Ici on se concentre essentiellement sur la NCR et la Légion.
Il n'y a qu'une chose que je regrette au sein de ce foisonnement de vie qui nous entraine d'un bout à l'autre des Wastelands. L'absence de sexe. Dans Fallout 2, il y avait quand même des dons influant sur les performances sexuelles et une formule permettant de calculer les performances de votre personnage en fonction de ses statistiques !
J'aurais aimé pouvoir séduire les dirigeants de faction ou certains personnages. Cela leur aurait donné plus de personnalité et une approche de plus.
Mais non, le sexe est sans doute trop difficile à faire passer de nos jours. Pourtant, le jeu est déjà 18+. C'est tout de même étonnant que le sujet ne soit pas davantage abordé alors qu'on se trouve dans New Vegas, la ville dépravée par excellence, maquillée comme une prostituée.
Une dernière chose pour conclure. Vous aimez les RPG bien lisses, nets, polis et brillants ?
Oubliez Fallout. Retournez jouer à Final Fantasy XIII, je vous en prie.
Là, on se trouve face a un RPG immense, empli de crasse et de bugs, avec une interface odieuse et pas du tout optimisé (mention spéciale pour l'inventaire), un retard technique énorme et j'en passe.
Et ouais, c'est comme ça qu'on fait les RPG a l'ouest. Ils sont trop complexes, denses et avec trop de choix différents pour qu'on puisse les débugger entièrement.
Il nous faut du contenu et pas juste un bel emballage.