Le pitch d'Honest Hearts avait de quoi donner envie, puisqu'il impliquait la rencontre de Joshua Graham, le précédent légat de César, qu'on mentionne de temps en temps dans l'histoire principale de New Vegas, et qui avait finit en torche humaine, balancé du haut d'un canyon. J'imaginais déjà découvrir un personnage diabolique et consumé, et à m'aventurer au royaume de la folie. Perdu. C'est loin d'être le cas, et si le début de l'aventure commence plutôt bien, la suite se dégrade rapidement.
L'aventure se déroule dans le parc national de Zion, région complètement isolée du reste du Mojave et épargnée par les radiations (!). C'est l'occasion de lâcher les mutants loufoques et les robots pour s'immiscer dans une petite guerre de tribus, qui luttent avec plus ou moins de légitimité pour le contrôle de ces terres où galope le gibier.
Le décor est dépaysant, parfois surprenant, et la profusion de lieux à explorer laisse présager une aventure assez longue, mais la première déception survient lorsqu'on se rend compte que la plupart de ces lieux sont, pour la plupart, des endroits "inutiles" qui ne font que planter le décor : des campings, des tours de rangers, des docks...
Si on exclut les heures de marche passées à contourner des montagnes et à déjouer les embuscades, il ne reste plus grand chose pour les dialogues et les quêtes, qui sont nombreuses mais ultra courtes (elles n'ont presque toutes que deux étapes optionnelles, et il faut simplement choisir celle qui vous convient). Les compagnons sont plutôt intéressants, mais ils vous taperont vite sur le système à force de sortir une réplique toutes les vingt secondes.
L'histoire n'est pas médiocre, mais elle a été bâclée. Elle est aussi très linéaire, puisque vous n'aurez même pas le choix de choisir de vous battre avec "les méchants". Quant aux deux fins proposées, l'une d'elle est si plate que vous n'aurez finalement pas vraiment le choix.
Finalement, la partie la plus intéressante consiste à suivre l'épopée d'un Ranger au travers de journaux disséminés ici et là. Une partie intéressante, mais pas transcendante, et qui surtout, ne rattrape pas le manque de contenu de qualité...