Le joueur lambda de Fallout Shelter passe par cinq étapes :

Habitants : 0. D’abord, ce jeu est séduisant. Entièrement gratuit et plus que largement jouable sans payer un copeck, le « pay-to-win » est complètement absent. Ajoutez à ça qu’il est joli, avec des graphismes très « Falloutiens ». L’humour est très présent avec les conversations entre habitants de votre gentil petit abri.

Habitants : 50. Puis, ce jeu est prenant : pas de temps d’attente démesurément long pour faire des actions comme de nombreux autres free-to-play. On lutte pour récolter des caps, remplir ses missions, faire survivre ses résidents face aux pillards et radcafards, agrandir son abri… On rate forcément ses premiers abris, ravagés par une attaque qu’on n’a pas su gérer ou par une gestion des ressources lamentablement foirée. Il faudra compter quelques abris ravagés avant de comprendre comment faire face à tout type de problème et enfin réussir à construire un abri prospère.

Habitants : 100. Ensuite vient l’étape de frustration. Les missions sont de plus en plus pénibles à faire pour un gain en caps réduit. L’abri commence à grossir, et le déplacement des résidents entre les différentes pièces se fait laborieux. On continue à se prendre des incidents sur le coin du nez, mais alors qu’ils sont censés être assez faciles à gérer, on se heurte à la mauvaise jouabilité du jeu. Dans l’urgence, on a du mal à identifier le résident qui est sur le point de mourir et à le soigner, on galère à sélectionner l’habitant qu’on veut et à le déplacer là où il est utile. C’est très fouillis, on finit par se retrouver avec quelques morts uniquement parce que la maniabilité et les contrôles au doigt sont foireux.

Habitants : 150. Le jeu devient long. Améliorer les stats de ses habitants prend du temps. Nos explorateurs des Terres Désolées survivent plusieurs jours dehors. On n’a rien d’autre à faire qu’attendre, et subir de trop fréquentes attaques d’écorcheurs (qui sont beaucoup moins effrayants qu’avant – on n’a même plus à les gérer, ils traversent 4 ou 5 salles avant de se faire ratatiner par vos résidents surarmés).

Habitants : 200. On a atteint la limite de l’abri. Votre équipe d’explorateurs sont suréquipés, vous avez boosté leurs stats au maximum. A l’intérieur, le bonheur moyen de vos résidents est tellement haut que vous vous demandez si vous ne dirigez pas une république bananière. Vous ne tombez plus jamais à court d’électricité, de nourriture ou d’eau. Et niveau argent, il y a bien longtemps que vous ne savez plus quoi faire de vos trois cent mille caps. Et vous commencez à vous dire : « et maintenant ? ». Plus aucun challenge. Plus envie d’ouvrir l’application. La seule chose qui serait intéressante, ça serait de refaire un nouvel abri. Mouais. Bof.

En résumé, un bon jeu, mais dont le principal défaut est le manque de challenge. Il faudrait une option « permadeath », où on ne puisse pas ranimer nos résidents morts contre quelques caps. Ou alors, plus de possibilités de construction de l’abri (nouvelles salles, augmentation de la limite du nombre de résidents…). Là il y aurait un challenge.