On retiendra de cet énième épisode, de la si commerciale licence Far Cry, que quelques éléments qui méritent d'être cités. Tout d'abord le lieu puisque l'histoire, comme vous le savez, se déroule aux Etats-Unis dans un coin reculé, ce qui je trouve est original en plus d'être réussi. Ceci m'amène au deuxième point méritant d'être mentionné : graphiquement c'est du bon travail. On ne va pas se mentir avec le pognon qu'Ubisoft engrange chaque année, ils ont les moyens humains et financiers pour déployer des jeux aux graphismes soignés, réalistes et cohérents. Le terrain de jeu offert dans ce Far Cry 5 est impressionnant et il s'y dégage une atmosphère (clichée certes) mais très convaincante de ce à quoi peut ressembler la campagne américaine. Enfin, on retiendra également la possibilité pour la première fois de pouvoir jouer l'intégralité du mode solo en coopération même si cela reste très perfectible pour les raisons suivantes : le joueur invité ne débloque pas les succès ni les tenues, ni les armes pour son propre compte (une honte de faire ce genre de truc en 2019) et les serveurs en ligne sont à chier (déconnexions récurrentes, inutile de les comptabiliser il y'en a trop). La note de 6 que j'octroie généreusement aujourd'hui à ce que l'on pourrait qualifier comme une perte de temps intégral, est motivée par le fait que nous avons entièrement parcouru ce jeu avec un pote. Seul, je n'aurai pas pu. Psychologiquement, je n'en étais pas capable.
En ce qui concerne le gameplay, c'est très satisfaisant. Ce dernier a toujours été réussi dans les Far Cry. Rien à ajouter de particulier même si faut saluer la capacité des développeurs à multiplier la typologie de gameplay sans jamais se planter : FPS, conduite hélico, conduite de véhicule, conduite d'avion etc.
Enfin dernier point positif, le jeu est drôle mais... à son insu. On se fend la poire à observer le comportement de l'IA qui fait littéralement n'importe quoi : réaction incongrue et disproportionnée à des événements provoqués ou non par les joueurs, violence gratuite entre bots, guerres intempestives conduisant à des situations loufoques en tout temps et en tout lieux, bugs divers etc.
Pour tout le reste, scénario, qualité des missions proposées, intérêt intrinsèque de ce cinquième volet, originalité, répétitivité, prix du jeu, archétype des jeux Ubisoft, je n'ai pas envie de perdre mon temps à dresser un portrait au vitriol car globalement Far Cry 5 est une belle merde proposée dans un emballage digne du dernier Iphone. Comme ça, c'est clair. Si l'on voulait être concis et franc : Far Cry 5 c'est quoi ? Du marketing planétaire vendu 70 € à une cohorte de débiles prêt à tout pour posséder le dernier jeu à la mode. Nous sommes début 2019, le jeu est sorti en 2018. Qui parle encore aujourd'hui de Far Cry 5 ? Personne. Ce jeu est une merde avec un bel emballage vendu pour être une merde avec un bel emballage et pour vous soutirer, au passage, la somme modique de 60-70 €. C'est ainsi que doit être abordé aujourd'hui chaque sortie de chaque grosse licence casual et annuelle. Quand on sait cela, on peut s'atteler sereinement à cet énième opus et le savourer comme il se doit. Et moi dans cette histoire ? Il faut croire que j'aime le caca.