Les débuts de Takkar (le héro) à la préhistoire sont difficiles... En plus de perdre toute sa tribu lors d'une chasse, il se retrouve affligé d'une maladie grave qui atteint la vue : une ubisoftite.
Les symptômes sont assez gênants : certains éléments du décor se mettent à briller, des sortes de flèches blanches apparaissent dans son champ de vision et des pictogrammes dans une langue incompréhensible pour un Wenja apparaissent lorsqu'il s'approche d'un objet !
Mais le plus handicapant reste cette tache colorée dont les couleurs et les formes changent à chaque fois qu'il effectue le moindre mouvement. ça lui tire l’œil et ça l'empêche de contempler le monde incroyablement foisonnant de détail autour de lui. Pire, dans un environnement aussi dangereux, une distraction pareille risque de lui faire manquer le détail qui le conduira dans l'estomac d'un tigre à dent de sabre.
Heureusement, il est possible de guérir de cette maladie.
Pas en totalité, mais presque.
Une fois débarrassé de la minimap, des jauges de discrétion et toute autre distraction nuisible à l'immersion, on découvre un autre jeu. Le mot "open world" prend toute sa profondeur. En mettant la difficulté au maximum, on ajoute une dimension nouvelle au jeu : la peur. Ce frisson la première fois qu'on croise un ours et qu'on sait qu'on ne fera pas le poids... Pas encore...
Malheureusement, ça ne durera pas. Franchise oblige, à partir de la deuxième moitié du jeu, Takkar devient invincible. Il lui faudra un chargeur de 30 sagaies en pleine tête pour qu'il mettre un genou à terre.
Alors pourquoi 8/10 ? parce qu'il est pour moi le plus abouti des 3 Far Cry post-Crytek (je compte pas le 2, vous comprendrez).
Ça claque, on peut passer des heures à se balader dans la forêt, les décors sont sublimes et l'ambiance est parfaite. Les mécaniques sont bien adaptées à l'univers et on se prend au truc.
Plus de 8/10 ? Peut-être... à condition d'ajouter la possibilité de suivre des traces sans recourir au cheat code "vision du chasseur", De rendre la navigation possible sans carte et marqueurs (en ajoutant des éléments de narration permettant de comprendre où on doit aller) ou de faire en sorte qu'enlever certaines aides de jeu trop invasive ne rende pas la moitié des compétences de notre héro inutiles.
Far Cry Primal est une expérience à vivre, qui malgré ses défaut, vaut le détour