Il est très rare de voir dans une critique ce qui va suivre :
Final Fantasy 7 est un jeu à immersion totale, pour ne pas dire assujettissement. Et pas n'importe quelle immersion, celle des mondes virtuels émergents des débuts de la 3D grand public. Les stations de travail faisaient rêver tout le monde à cette époque, et même de nos jours, le niveau graphique en est très loin sur les XboxSeries/PS5/Switch et autres PC. Bon, je ne parle pas forcément de "niveau", ni de "réalisme", mais les graphismes des mondes virtuels de cette époque avaient leur charme à eux : couleurs chatoyantes, angles arrondis, rondeurs de partout (il semblerait que les ingénieurs de l'époque voulaient transcender le polygone à l'aide d'autres techniques comme par exemple le vectoriel, le voxel ou tout autre chose pour un calcul direct de sphères parfaites en 3D, à moins qu'il ne se fût agit d'un très grand nombre de polygones), éclairages qui donnent une chaleur inouïe à l'environnement. Cette chaleur et cette rondeur se retrouvent dans nombre de jeux de l'époque, notamment Resident Evil (Capcom), qui utilise la même technique de digitalisation. ("photographie" d'une scène en 3D complexe, non-reproductible sur du matériel grand public, ou en prise réelle - cf. Mortal Kombat) Et même un peu avant l'ère Playstation, où sur Super Nintendo on retrouvait tout ce bagage dans les Donkey Kong Country.
A chaque fois, il en résulte une "palpabilité" tout simplement remarquable, une impression d'être dans la scène, de pouvoir toucher les objets, sinon avec les mains, du moins avec l'esprit et son sens de l'orientation. C'est presque plus fort que de la vraie 3D, car les moyens et le niveau de détails ne sont pas les mêmes...
En revanche, ce que fait Final Fantasy 7, c'est nous immerger directement dans un univers de fantasy aux accents Waïfu non pas par la présence de ces dernières (des icônes manga hyper sexualisées) mais par la "suppurité" et le gluant de son atmosphère, qui vient vous étrangler dès le premier écran à l'aide de ses musiques composées directement avec le processeur audio de la Playstation, dans une veine Pinkfloydienne ("La Costa del Sol") envoûtante.
Ainsi, dès le jeu lancé, cette atmosphère à la fois poignante, hyper-réaliste, et poisseuse, ne vous lâchera plus jusqu'au boss final. Un poisseux enchanteur, de celui des contes de fées les plus ingénus, sublimant le merveilleux.
C'est pour tout cet enrobage (ô péché suprême !) que l'on voudra toujours aller plus loin, en savoir toujours un peu plus sur ce que cet univers a à nous proposer.
Bon après, il y a les mécaniques. Pour être franc, je ne les ai pas très bien étudiées, même si j'aimais le système de matérias, avec ces... boules... à enficher dans les armes. Encore une fois, rondeur, tactile... mais les "Armes" par exemple, c'était le dernier de mes soucis. Je n'ai d'ailleurs jamais consulté d'ouvrage de solution pour ce jeu. J'ai tué le dernier boss et basta. (qui, sans doute, n'était pas le vrai dernier boss, mais pour moi, si)
Voilà ce qu'est FF7 pour moi. Cette ambiance particulière m'a marqué à plusieurs reprises, et de façon générale à chaque lieu nouveau, que ce soit Midgar, le village de XIII, les usines Mako, les différentes villes avec ce fantasme rôdant de vouloir rentrer dans chaque bâtiment... et puis : un balai. Un balai ! J'avoue j'ai bloqué sur ce détail. Balai dans l'cul ? Allez savoir.
Voilà voilà... si ça se trouve ce n'est même pas une question de Waïfu, personnages féminins, mais de sexe pur et dur, peut-être d'homme à homme ? Il faut que je consulte.