Il va falloir s'habituer aux concessions

Tout d'abord sachez que ce jeu n'est pas Final Fantasy VII, ni même la première partie de Final Fantasy VII comme laisse l'entendre le titre. C'est un nouveau jeu basé sur l'histoire de Final Fantasy VII, une sorte de spin off.

Quasiment l'intégralité des changements apportés à Final Fantasy VII sont des mauvaises idées issues de ce qui se fait de plus commun dans les jeux actuels.

2 changements sont les plus méritoires :

Les graphismes remis au goût du jour accompagnés d'une fluidité adaptée à quiconque possédera un bon PC ou Playstation 5

Les combats en temps réels, devenus incontournables dans un RPG moderne.

Comme dans tout nouveau jeu japoniais, j'ai pu cueillir des fleurs, ranger des conteneurs, chercher des enfants perdus, me faufiler dans une maison pour récupérer les clés d'un mec mourant, faire des squats, faire de la dance (mention spéciale pour la genance, j'ai pas pu regarder jusqu'au bout) et pompé de l'eau façon Fort Boyard pour m'astiquer devant les boobs de Tifa et Aeris. Bon je suis pas la cible pour cette précédente scène mais la dance avec Cloud habillé en femme, se trémoussant collé serré avec un cliché homo m'a encore davantage gêné.

L'utilité des nouvelles invocations inspirées de FFXII, FFXV et FF Type-0 est plus que discutable. Nous accompagnant désormais en combat, leur immensité s'en retrouve réduite à néant. Dommage quand on sait que les cutscenes de ces invocations ont toujours été des points culminants des combats d'antan.

Concernant la musique, excepté le super remaster de One Winged Angel, les autres musiques (170 pistes) sont soit fidèles au jeu de base soit des reprises orchestrales déjà 100 fois entendues dans les concerts live symphoniques. C'est pas nul, au contraire, mais ce n'est pas nouveau pour les fans. Les autres sont des musiques quelconque de boîte de nuit huppées ou des sons d'ambiance sans réel intérêt. C'est dommage d'avoir une OST si conséquente avec si peu de musiques qui valent la réécoute, en même temps c'est toujours le cas avec Masashi Hamauzu.

Trop de cutscenes sans intérêt, trop d'échelles à monter, trop de couloirs vides, trop de gravas qui imposent de se faufiler pour maquiller les temps de chargement, trop de larmes qu'on ne force à faire couler, trop de courses poursuites en moto, trop de dialogues à l'écriture mièvre, trop de personnes débiles. trop de moments à vouloir pulvériser le crâne de Barret..

C'était risqué de s'attaquer à un mastodonte du jeu vidéo, une référence en matière de gameplay, scénario, etc. En ne voulant pas reproduire le même jeu, Square Enix a décidé de se mettre des bâtons dans les roues, reprenant tout depuis le début et piétinant au passage tout ce qui a fait le succès original du jeu et de la franchise. Le résultat aurait pu être moins pire mais finalement le jeu enchaine les concessions jusqu'à la frustration. Qu'on se le dise, Si le jeu n'était pas un dérivé de Final Fantasy VII, il n'aurait clairement pas connu le même succès.