Difficile de passer juste derrière le retentissant succès de FF7, qui aura fait découvrir la licence à tous les gamers de la planète. Pourtant, sans ce plaisir de la totale découverte de la série FF, il aura su tenir la comparaison avec celui-ci, et devenir son digne successeur.
A commencer par son épique scène de combat d'introduction, d'une qualité graphique et sonore inégalée à l'époque dans un jeu vidéo. Les mémoires s'en souviennent encore. Et cette réalisation de haute volée sera maintenue dans ses décors en 2D, sa bande originale, ses cinématiques, ses combats et ses invocations de G-Force jusqu'à la fin du jeu.
Certes, son système d'association de magie alambiqué, nécessaire au boost des stats des personnages, en a perdu plus d'un, surtout les plus jeunes joueurs. Néanmoins, le système de combat, où le niveau des ennemis s'alignait en permanence sur celui du joueur, permettait un challenge renouvelé contre les boss du scénario, et une recherche des magies à voler sur les ennemis pendant toute l'aventure. Si faille il y a, je dirais que c'est plutôt sur le rythme des combats, long dans leur durée et ponctué de cinématique de G-Force à rallonge. Leur taux d'apparition sur la map et dans les donjons est aussi trop élevé.
Certains qualifient son aventure d'histoire étudiante à l'eau de rose mais c'est une caricature. Elle a surtout le mérite de proposer une évolution plus intimiste du héros, au travers de ses relations aux autres personnages et d'un world design “époque moderne” cohérent et original. Pour la tranche d'âge adolescente /jeune adulte , le propos de la confrontation au monde extérieur saura les faire s'identifier aux personnages. D'autant plus que le character design sait rester sobre et classieux. La dernière partie du récit s'égare assez loin dans le fantastique ; et le rôle de Squall devient peut-être trop rapidement central pour l'avenir du monde, mais c'est bien à ce destin qu'il a été préparé à la BGU et dans son enfance, donc l'histoire fait sens et sait se boucler au bon moment sans trop de longueurs (mise à part l'horrible donjon de la prison du désert…).
En bref, un très bon épisode maîtrisé, qui tente de nouvelles propositions, et dont les thèmes abordés ne sont pas si niais que certains le laissent croire.