Je ne m'y retrouve plus dans le jeu vidéo actuel. Quitte à manquer de nuance, quasi tout m'emmerde. Je n'ai jamais été et ne serai jamais le sacro-saint PGM pouvant accrocher son skill en ligne comme seul emblème de sa fierté. Je vis très mal le fait qu'un jour, quelque part, un crétin ait décidé d'accoler le mot e- au mot sport et j'ai lâché le pc fatigué de la consommation fast food du JV conçue par Steam... Pourtant, j'ai acheté un remaster; ne dites rien, je le sais, c'est le diable. Comment ai-je pu être assez idiot dans ma blasitude actuelle pour céder aux sirènes de cet argent facile? De ces jeux refaits, resucés par des éditeurs se baignant dans des piscines en or, se gaussant du public faible et bien trop nostalgique. ET surtout comment n'ai-je compris à coups de streams grouillants qu'il me fallait courir sans tarder acheter PUBG pour être à nouveau "au e-top" dans le délicieux monde du JV.
Peut-être parce que final Fantasy 12 a été ma madeleine proustienne d'une époque révolue (le titre vous a prévenus, cette critique est celle d'un vieux con). Epoque bénie où j'attendais certains jeux sachant que mes trois prochains mois leur seraient consacrés. Que je chercherais à travers des revues mal écrites mais tellement moins médiocres que la "presse" vidéoludique actuelle des solutions pour améliorer mon équipe et vaincre les derniers boss retors. FFXII est un peu l'ultime piqûre de rappel. Quand Square Enix n'en finit plus de s'acharner sur le cadavre encore chaud de FFXV (pour qui j'ai pourtant la même affection que pour un dessin beau à force d'être raté) à coups de jeux mobiles, de DLC au mieux risibles et de sortie en master race 8K. En Ivalice, on retrouve la joie simple et tranquille d'un vrai jeu solo (au système pompé d'un MMO, mais chut), on prend du plaisir un monter son équipe et surtout, vrai intérêt du J-RPG, on voyage! Jamais périple n'aura été plus varié dans un FF, du désert, au plaine, en passant par les jungles, bois, mines, forteresse, vaisseau, etc; bordel, on vit une odyssée, on voit du pays et ce foutu voyage est vachement mieux que la destination. Oui, les aigris du fond (comme moi) diront que le scénario pompé sur Star Wars est un peu limite, que le système de gambit permet de jouer sans toucher la manette (c'est vrai qu'appuyer sur la touche X dans les épisodes précédents pour valider sa compétence relevait de la performance absolue... hum...) et qu'à nouveau on ressent le développement chahuté du jeu. Mais je m'en tape, FFXII est de ces produits dont les fêlures font la beauté. Ses décors pastels n'ont pas pris une ride, les juges ont toujours un charisme de malade, certaines quêtes de chasse sont inoubliables (Gilgamesh) et les musiques (originales et réorchestrées) ne nous quittent plus. Zodiac age revoit également le système de progression du jeu original limitant le symptôme 'demi-dieu-pouvant-tout-manier-tout lancer" de l'oeuvre de base en vous demandant de vous spécialiser dans 2 classes parmi 12... Ca aussi c'est bien.
Final Fantasy XII: The Zodiac Age est un bon remaster et reste un grand jeu, peut-être même mon épisode préféré de la saga, désormais. Certes, vous manquerez quelques streams et rediffusions youtube de prépubères en T-shirt Marcassou-G4MING en y consacrant 100 heures, mais ce temps-là, au moins, mérite d''être investi.